Aucune pitié pour les bâtards affameurs !



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Ah ! Tebboune s’est trompé de Président américain ? Il a confondu George Washington avec Abraham Lincoln ? Ya sidi, maâlich ! Restons sur l’essentiel : ça fera au moins deux…

… pistolets que les terroristes de Rachad et du Mak n’auront pas ! 

Ça couine la journée, au marché, devant le prix de la pomme de terre, ça tempête contre les « affameurs » du peuple, et le soir, ça larmoie face à la télé et sur Facebook parce que Djidji a annoncé qu’il serait sans pitié contre les spéculateurs. C’est là, résumé, tout le paradoxe dézédien. Nous nous plaignons de la vie chère, et lorsque les gibiers de potence qui mettent le feu à nos porte-monnaies sont identifiés, localisés et sur le point d’être enduits de goudron et saupoudrés de plumes, on se fend d’une larme sur leur sort terrible. Je connaissais le syndrome de Stockholm. Je découvre sa version « marchés de gros et mandataires » ! Pour l’histoire, je vais rappeler aux anciens un fait, et peut-être le faire découvrir aux « nouveau-nés ». Dans les années 80, l’obligation de la ceinture de sécurité a été officiellement consignée dans notre code de la route. Nous en rigolions. Tout en continuant de conduire sans attaches ! Lorsqu’un policier nous chopait, nous avions droit à des remontrances, au pis à un PV de 35 dinars ! Résultat, un flop magistral de cette opération de sécurité routière. Quelques mois après, ce constat d’échec fait, la loi a été amendée. Et … l’amende est passée à 2000 dinars ! 2000 dinars de l’époque, ce qui représentait une « fortune » ! Payables dans les plus brefs délais, au risque inscrit noir sur blanc sur le PV lui-même de subir une majoration conséquente et une pénalisation de la sanction. Là, miraculeusement, comme dans un « printemps des ceintures », elles ont fleuri dans nos guimbardes et nous nous sommes tous sanglés. Kiyada et peuple enfin réunis dans un attachement mutuel ! Alors, oui ! Tu ne peux pas rester confortablement lové dans ta zone de confort, geindre que les prix flambent, tout en récitant dévotement les sourates de la commisération, de la modération et de l’indulgence envers les bâtards affameurs ! Cette position porte un nom particulier dans ma région de naissance. Mais comme cette histoire, je la racontais aussi aux « nouveau-nés », je m’abstiendrais donc par correction de l’écrire. Me contentant juste de fumer du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.
H. L.


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