Les Invalides et un p’tit dernier pastis «Chez Gégène» !



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17 Octobre 1961. Le Pen. Zemmour. Macron. La …

… Seine du crime revisitée ! 

C’était grandiose ! Ah si ! Ne me dites pas le contraire, c’était grandiose et émouvant. La cour des Invalides, au cœur de Paris, la capitale française. L’hommage de la nation de Gaule au dernier des résistants, Hubert Germain. Le combat d’un homme et de ses camarades engagés jeunes, très jeunes dans la libération de la NATION. De la PATRIE. Du DRAPEAU. Oui ! La France a raison, bigrement raison de rendre ainsi hommage à ses combattants. À ses libérateurs. Tout pays se doit à ce mémoriel sacré. Mais alors, pourquoi diable j’ai cette sensation désagréable dans les oreilles de percevoir une sorte de tonalité insultante lorsque des officiels français évoquent les résistants algériens au colonialisme ? Nos grognards à nous. J’ai même entendu des candidats à la prochaine présidentielle française accuser des « fells algériens d’avoir commis des exactions horribles en … Algérie » ! Si je comprends bien, Larbi Ben M’hidi, Amirouche et tous les autres, des fellagas sanguinaires ? Mais Hubert Germain et Jean Moulin, des héros ? Ces sentences tombent comme le couperet de la guillotine réactivée sur les cous de Zabana et Ferradj, à Barberousse. Ici, nous, les Dézédiens devons baisser d’un ton sur la mémoire. Ne pas faire trop de bruit autour de nos combattants. Nous suffire d’une indépendance donnée, offerte par Merlin de Gaulle et nous interdire de convoquer la mémoire. Car, disent-ils tous en chœur, Jupiter d’Amiens en tête, lorsque nous, les Dézédiens réveillons la mémoire, c’est juste pour réactiver une rente illégitime. Selon cette logique de sélections des épopées, il y aurait des résistants à l’occupant dignes de mémoire et d’autres à dissimuler, à cacher et à enterrer dans les caveaux de notre mutisme. Héros, de l’autre côté de la mer. Mythes flétris et contrefaits, de ce côté-ci. Finalement, il y a plus terrible peut-être que la présence physique d’un occupant. Il y a son occupation mémorielle et son hold-up et sa dictature sur la pensée et sur l’Histoire, une fois qu’il n’est plus là. L’apaisement est encore loin, tant n’ont pas encore été enterrées aussi, aux Invalides, les réminiscences de la cravache et des bottes en cuir de M’sieur Robert, du Khamassa et du dernier pastis « Chez Gégène » avant la corvée de bois ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.


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