La dernière fois que j’ai parlé foot…



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Je savais qu’il me restait des choses à dire, notamment sur ce qui fait notre penchant pour l’accessoire. Notre tendance à valoriser ce qui est insignifiant et ne mérite pas l’attention qu’on lui porte avec insistance. En commettant trois chroniques sur le sport roi — opium du peuple —, je n’ai pas douté un seul instant que des remarques extérieures allaient me confirmer l’addiction de l’Algérien au ballon rond et justifier ses effets sur une humeur tributaire autant des succès que des échecs. J’ai pressenti, aussi, que j’allais faire rire les professionnels du commentaire chevronné. C’est ce qui s’est passé et, à ma grande surprise, pas du tout de façon négative. J’ai même eu droit à quelques compliments ironiques, mais compliments quand même ! Comme quoi, si l’on se moque de vous, ce n’est pas, toujours, pour vous signifier que le foot demeure la chasse gardée de commentateurs émérites. Agréable surprise de constater que ma part d’expertise, celle que je me faisais fort de partager, avait suscité autant d’intérêt, voire d’amusement ! Je disais, en entamant cette chronique, que j’avais encore quelques remarques à partager. Je voulais, en fait, parler de cette faune de journalistes dont le niveau est d’égale médiocrité, qu’ils s’intéressent à l’élection de Miss Algérie ou à un footballeur en baisse de forme. À un jeune joueur qui avait eu la mauvaise fortune d’enchaîner les blessures, un reporter sportif, autorisé à aller en zone mixte, a demandé pourquoi il n’avait pas eu recours à la roqia ! Ahurissant, le niveau ! À croire qu’il n’y avait pas de manière plus intelligente d’aborder le joueur. Le jeune homme, stupéfait, lui a lancé un regard méprisant avant de tourner les talons et de le planter là. Il avait beaucoup mieux à faire qu’à l’écouter débiter ses âneries. Le stupide individu n’a pas eu la présence d’esprit de lui indiquer l’adresse d’un traumatologue de renom. Il lui a parlé de médecine parallèle. Celle qui tue et que l’on ne condamne, hélas, qu’occasionnellement. À qui la faute ? À des programmes universitaires approximatifs qui transforment des étudiants sans repères en reporters sans talent et qui naviguent à vue ? 
M. B.

 


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