Le Groupe Hasnaoui présente ses nouveautés au Batimatec

«Il est impératif de lever les blocages à l’investissement»



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M. Hasnaoui appelle à la révision du code des marchés publics, à la redéfinition de la notion de qualité dans le bâtiment et à réguler le marché dans ce secteur, où 80% des transactions se font dans l’informel.

Le retour du Salon Batimatec pour sa 23e édition après une absence imposée par la crise sanitaire marque aussi le retour sur la scène des principaux acteurs du secteur.

L’occasion de faire le point sur les réalisations au cours de ces dernières années, de présenter les nouveautés, d’évaluer la situation du bâtiment dans ce contexte de double crise.

Il s’agit aussi pour les participants à ce rendez-vous économique incontournable de partager leurs préoccupations et de proposer des solutions aux difficultés rencontrées sur le terrain.

Le Groupe des sociétés Hasnaoui (GSH), fidèle au Batimatec, a justement saisi l’opportunité pour aborder toutes ces questions.

Soulignant d’emblée que la formation et l’innovation sont les deux éléments clés du développement du groupe, Brahim Hasnaoui, fondateur du GHS, insistera lors d’une rencontre avec la presse sur la nécessité d’adapter les produits au marché algérien dans une période où les consommateurs sont de plus en plus exigeants notamment pour le logement. Mais, relèvera-t-il, il est impératif de lever les blocages à l’investissement d’autant que la conjoncture actuelle est différente.

«Nous assistons à une érosion du pouvoir d’achat, à des difficultés en matière de financement de la demande. La bureaucratie est plus accentuée alors qu’on parle de débureaucratiser», regrette le fondateur du groupe pour qui la situation met en danger toutes les entreprises structurées.

«C’est mortel. Les entreprises structurées ne peuvent pas se développer dans ce climat. L’avenir devient plus en plus incertain», s’inquiète-t-il. D’où l’urgence, de l’avis de M. Hasnaoui, de revoir le code des marchés publics, de redéfinir la notion de qualité dans le bâtiment et de réguler le marché dans ce secteur où 80% des transactions se font dans l’informel.

La priorité est également à accorder à la dépénalisation de l’acte de gestion et à la normalisation,à commencer par la qualité du béton. Et ce, de manière à mettre en place une concurrence saine et locale. M. Hasnaoui va plus loin en appelant l’Etat à se retirer de la réalisation des logements.

Ce sont globalement les propositions de Brahim Hasnaoui dont le groupe, créé en 1972, intervient sur toute la chaîne de construction pour être aujourd’hui l’un des leaders du secteur. Une réussite qui résulte d’un travail axé sur la recherche, la formation et l’innovation. Les compétences nationales sont d’ailleurs valorisées dans ce cadre à travers les différentes filiales du groupe qui, faut-il le noter, s’est doté

d’un incubateur. «Nous essayons d’apporter un plus à ce que nous faisons», précise M. Hasnaoui. Pour cette édition du Batimatec, le groupe a présenté son nouveau système en menuiserie aluminium 100% algérien, en attendant d’autres nouveautés dans d’autres activités liées au bâtiment et une reprise de la demande après deux années de crise sanitaire à laquelle le groupe a résisté sans avoir bénéficié des aides de l’Etat, jugées ambiguës par M. Hasnaoui.

Samira Imadalou


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