Le Chaoui Tebboune et Jupiter



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TEBBOUNE. L’homme qui a parlé au Spiegel (célèbre magazine allemand) s’est dressé de toute la hauteur de notre dignité nationale bafouée pour affirmer que, dans la brouille avec le coquelet gaulois, il ne ferait pas « le premier pas » dans la direction de la réconciliation. Tendre l’autre joue ? Ce n’est pas le genre de la casa. D’ailleurs, Tebboune, il l’avoue au canard le plus influent d’Allemagne, ne comprend pas – ou comprend trop bien ! — pourquoi diable, Macron a rouvert un vieux conflit de manière totalement… inutile ! Ce genre de conflit n'est-il pas toujours utile à quelqu’un ou à quelque chose ? Mais notre Président n’est pas dupe. Il sait le pourquoi du comment l’actuel Président et, probablement, futur Président Emmanuel Macron a fustigé le régime algérien affublé de l’infamie d’être « politico-militaire » et qu’il accuse, de surcroît, de tirer sur la « rente mémorielle ». Et la cause pour laquelle il a nié l’existence de la Nation algérienne. Réponse : c’est pour « des raisons électorales stratégiques ». Donc, pas de premier pas,… quoi qu’il en coûte ! Le nez et la perte ! Moins que jamais ! Parole de Chaoui, pour citer Maâmar Farah.

MACRON. C’est au Président français qui, le premier, a jeté le gant et défié l’Algérie dont les autorités, il faut le dire, ont dû probablement trouver en la circonstance comme le locataire de l’Élysée lui-même matière à mobilisation, qu’est revenue finalement la tâche du rabibochage. Contraint et forcé, Macron rétropédale de façon… hardie, laissant les observateurs figés devant un sacré casse-tête.
Quand est-il donc sincère, le roi du « en même temps », l’Ubu des antipodes ? Est-ce en outrageant l’Algérie qui n’est pas, pour lui, une nation, ou est-ce en disant le contraire pour s’amender ? Dans ce que ses services présentent comme un signal d’apaisement envoyé à l’Algérie, — coup classique —, il commence par incriminer le commentaire plutôt que le fait puisqu’il déplore « les polémiques et les malentendus engendrés par les propos rapportés ». Mal rapportés ? Mais, « en même temps », comme il sait y faire, il revient sur le fond en rendant hommage à la Nation algérienne dont il avait affirmé qu’elle n’existait tout bonnement pas avant que l'empire ne fasse preuve d’amabilité en s’avisant de la coloniser. Parole de Jupiter !
La marche arrière de Macron n’est pas inspirée par une révélation immanente. Oh que non ! Elle est justifiée par des motifs prosaïques, les intérêts géostratégiques de la France dans le Sahel. Les bons sentiments n’ont pas cours ici.
Une réunion sur la Libye, dézinguée par la France de Sarkozy, dans laquelle celle de Macron reste mouillée jusqu’au dernier derrick, se tient dans la capitale française cette semaine à l’initiative de Paris. Et tout le monde sait, Macron en tête, combien l’Algérie est un élément essentiel dans la résolution de la crise libyenne. Voilà pourquoi Macron essaye de renouer avec Alger. Mais Tebboune refuse de se rendre à Paris. Notre Chaoui de Président a confié au Spiegel qu’il ne prenait plus Emmanuel Macron au téléphone. Ce dernier a beau appeler, y’a jamais person qui y répond !

L’ALIBI. La Libye et la crise de toute la région provoquée par l’initiative criminelle de Sarkozy semblent un alibi pour permettre à la France de continuer à tenir un rôle prépondérant dans la région. Mine de rien ! La conférence de Paris qui réunit 30 pays se fait sans… représentants libyens. Du moins, en présence juste de quelques faire-valoir. Sacrée prouesse. Les Libyens, renvoyés par la faute de Nicolas Sarkozy presque à l’âge de pierre, en tout cas à celui des guerres tribales gigogne, s’apprêtent à organiser, dans les conditions chaotiques que l’on sait, une élection présidentielle. Que peut-on dire à Paris qui fasse du bien à Tripoli ? Faut vraiment se creuser les méninges….

SARKOZY. L’impitoyable site Mediapart, champion dans le dévoilement des turpitudes politiques et autres manigances, révèle que l’entourage de Nicolas Sarkozy a tenté de soudoyer des magistrats au Liban où se trouve incarcéré un des fils du guide libyen, Hannibal Kadhafi, — le plus proche de son père, dit-on —, pour le faire libérer en échange du dédouanement de l’ex-Président français d’avoir reçu des valises d’argent du leader libyen assassiné. Le parquet français, chargé de cette affaire, « a élargi, le 14 septembre, le champ des investigations à deux nouveaux délits (…) la corruption, passive et active, de personnel judiciaire d’un État étranger », toujours selon Mediapart. Comme quoi, ça peut aller très loin les pratiques mafieuses mises au service de l’acquisition du pouvoir. !

GRANDE MOSQUÉE DE PARIS. Il y a de quoi soupçonner Chems-Eddine Hafiz, le nouveau recteur de la Grande Mosquée de Paris, d’être, lui aussi, un fier Chaoui. Irait-il jusqu’à ne pas prendre Macron au téléphone ? À en juger par le communiqué indigné que la GMP a publié, le recteur est outré que l’institution qu’il dirige n’ait pas été conviée à la cérémonie du 11 Novembre, jour de l’armistice de la Première Guerre mondiale. Il rappelle les « dizaines de milliers de soldats musulmans morts pour la France ». C’est vrai qu’à l’époque, pour aller au casse-pipe, leur qualité de musulman n’était pas un handicap. Personne ne leur demandait de changer de prénom pour mourir « mieux » français pour la France.
La non-invitation est considérée par le recteur comme une « défection méprisante et sans précédent (qui) suscite notre plus totale indignation car elle relève d’une action délibérée qui sape les plus nobles missions de notre institution religieuse ».
A. M.


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