Khardja taï ! taï !



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Présidentielle en Libye ! Seïf al-Islam Kadhafi en campagne électorale. 

Zenga ! Zenga !

Là, tu sens l’urgence ! Ah oui ! À les voir comme ça, tu entendrais presque le crissement de la corde se nouant un peu plus autour de leur cou. Et les ordres aboyés encore plus fort à leurs oreilles, accompagnés de postillons « casher » lâchés dans leurs narines en escadrilles serrées. Plus de tenue de camouflage. Plus de gants. Plus de pincettes. Parce que les tenues de camouflage empestent la sueur et l’urine mélangées. Parce que les gants ont lâché d’avoir été autant frottés sur le Mur. Parce que les pincettes ont fondu dans le bûcher du temps qui presse. Sans même avoir à te déplacer, sans être devin, tu comprends qu’on leur a intimé l’ordre d’y aller franco, de passer à l’étape d’après, de s’afficher. Qui s’affiche avec qui ? M’enfin ! Les « Ahrar » qui se bousculent sur les plateaux et dans les live avec des sionistes notoires, déclarés et assumés. Les « Hirakistes-Mandat-Poste » qui dialoguent en toute fraternité avec des agents du Mossad. Mais oui ! Comme ce Cohen qui révèle, sans qu’on l’y contraigne, qu’il « travaille jour et nuit en multi-comptes sociaux pour abattre l’Algérie et la réduire en douwaylat ». En morceaux et en enclaves dont il ne restera que poussière à l’issue des combats et des affrontement futurs espérés et attendus comme Moïse au bas du Mont. Ya wlidi ! Comme j’aime quand les paravents tombent et les mines se crispent. Des moments uniques de dénudement. Taâritou ! Sur la place publique, une main devant, une main derrière et celles de vos commanditaires agitant vos ficelles de marionnettes. Vos trop grosses ficelles. Ya sidi, exigez au moins que l’épaisseur des « courdates » soit réduite. C’est le secret des spectacles de marionnettes, des vraies, et ce qui fait leur magie. Mais, me direz-vous, que pouvez-vous encore demander ? Avez-vous juste la possibilité de mendier des trucs, sinon une régularisation, ou, dans le meilleur des cas, le RMI, l’APL, l’ARS, le pass Navigo ou, suprême fantasme, une naturalisation ? Falashas du 21e siècle, faites au moins l’effort de demander aux vrais Falachas, ceux du 20e siècle, quel a été leur sort une fois en terre volée. Mais vous ne le ferez pas, bien sûr ! Qu’importe la pitance, vous irez et irez encore, plus fort, plus loin dans le Cercle de l’Alliance contre votre pays d’origine. Qui n’est déjà plus le vôtre. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.


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