Les agriculteurs à bout de nerfs



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Le déficit en matière d’eau d’irrigation est également parmi les principales causes qui ont obligé de nombreux agriculteurs, ces dernières
années, à mettre un terme à la culture de la pomme de terre (un tubercule exigeant en eau). L’abandon de la culture de la pomme de terre
s’explique par la chute importante du nombre des agriculteurs de la filière.

La superficie emblavée en pomme de terre dans la wilaya de Mascara affiche, d’une année à l’autre, une nette baisse, passant de 14 600 Ha, durant la saison 2018/2019, à 12 604 ha, pendant la saison écoulée (2020/2021), soit
1996 ha de moins en deux ans.

Pendant la saison 2018/2019, les services agricoles (DSA) de Mascara ont enregistré une production de 3 878 000 quintaux de pomme de terre. Deux ans après, le volume de production connaîtra une baisse considérable pour atteindre 3 117 600 qx, soit une perte de 760 400 qx !

«C’est tout à fait normal, ces deux dernières années, de nombreux agriculteurs qui pratiquaient uniquement la culture de la pomme de terre et de l’oignon dans certaines localités de la wilaya ont été contraints de brandir le drapeau blanc et de changer de culture. Ils n’ont pas pu supporter les coûts de production en augmentation continue, aggravés par un déficit pluviométrique conséquent», explique un cadre de la DSA.

L’abandon de la culture de la pomme de terre s’explique par la chute importante du nombre des agriculteurs de la filière. «Pendant la saison 2016/2017, la filière comptait environ 3000 agriculteurs. Actuellement, ils sont quelque 2000 pour ne pas dire moins», dira la même source.

«Dans un contexte devenu difficile, le nombre d’agriculteurs de la filière risque de chuter dans un avenir très proche, en raison de plusieurs facteurs, notamment la hausse des charges financières inédites et le déficit en eau d’irrigation dans certaines localités», relate avec beaucoup de regret Abdelkader, un producteur de pomme de terre de semences et de consommation à Mascara. «Les petits fellahs ne peuvent plus supporter les charges financières de plus en plus lourdes.

Certains ont fait le choix d’abandonner la culture de pomme de terre et d’autres ont réduit énormément la superficie de culture de ce tubercule et opté pour les arbres fruitiers, notamment dans les régions de Ghriss et Matemore», témoigne notre interlocuteur de la DSA.

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