«Valeurs arabo-musulmanes et algériennes» ? (1)



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Elle, Shirine Boutella, se fiche, comme d’une guigne, de tout ce qui ne la concerne pas de près. Christmas Flow, la série dans laquelle elle joue et qu’ils ont couru mater sur le web, avant de faire leur caca nerveux, s’en fiche aussi ! La révolte des islamo-conservateurs algériens, si elle contribue à faire le buzz et à augmenter la fréquentation du site, arrange plus qu’elle ne contrarie les promoteurs de Netflix, le bienheureux. Mais eux ne s’en fichent pas. Ce n’est pas dans leur tempérament de s’en ficher, de s’occuper de leurs oignons, de laisser vivre autrui... Le rôle qu’ils s’astreignent à jouer ?  Protéger l’islam de toute «déviance» et de tout de qui se vit comme un blasphème. Une atteinte aux «valeurs musulmanes». 
Une espèce de recueil fourre-tout, où lesdites valeurs s’affolent à la moindre tentative d’émancipation. Parler encore et toujours, pour désarçonner leurs certitudes, puisqu’ils ont désappris à penser par eux-mêmes, et les contraindre à balayer devant leur porte n’est pas chose aisée ! Des colères, on peut en avoir à satiété. Surtout lorsqu’elles appuient des agressions que de furieux islamoconservateurs commettent, appuyés par des recommandations aux objectifs desquelles ils n’ont mentalement pas accès !  
Les femmes, un aval et une bénédiction à se construire à l’ombre d’une morale religieuse ? Lesquelles d’entre elles toléreraient l’emprise de valeurs cousues de fil blanc dont se revendique la sphère de frustrés qui la contrôlent ? Ceux qui, en mal de constance et de repères identitaires, s’accrochent à ce qui influence leur fragilité mentale ? Ainsi, vivant ailleurs, dans un monde qu’elle a choisi, étranger à celui qui l’insulte, Shirine Boutella, victime d’une campagne immonde sur les réseaux sociaux, aurait dû, avant de prendre la moindre décision, s’en remettre à l’avis d’individus au mental crasseux, dans l’incapacité à aligner deux mots sans insultes. Impuissance à penser librement ? Mentalités au ras des pâquerettes et triste héritage de l’école fondamentale qui a démantelé le peu qui aurait pu être préservé et que l’islamisme, qui ne rampe plus, a fini par contrôler. 
M. B.


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