Procès du montage de tracteurs des frères Kharbouche

Yousfi et Ouyahia se renvoient la balle



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Le procès des quatre frères Kharbouche, des industriels de Tlemcen, s’est ouvert, hier, à Alger. Ils sont poursuivis pour avoir bénéficié «en violation de la loi» de terrains agricoles et industriels, de crédits bancaires et d’avantages liés au montage de tracteurs agricoles. En tout, 22 prévenus, dont l’ex-ministre de l’Industrie, Youcef Yousfi, sont poursuivis dans cette affaire.

Lors de son audition, hier, dans l’affaire du montage des tracteurs agricoles des frères Kharbouche, l’ancien ministre de l’Industrie, Youcef Yousfi, en détention, rejette tous les faits de «dilapidation de deniers», «abus de fonction» et «octroi d’indus avantages» qui lui sont reprochés.

D’emblée, il crie : «Je n’ai aucun lien avec ce dossier !» Le juge l’accule : «Vous aviez transmis une liste additionnelle de dix sociétés, dont Agro-Industrie, pour le montage de tracteurs, sans que celle-ci soit agréée ou qu’elle soit concessionnaire ou qu’elle ai un contrat de partenariat avec un étranger.

Qu’avez-vous à dire ?» L’ex-ministre explique : «Le Premier ministre (Ahmed Ouyahia, ndlr) m’a saisi en me demandant pourquoi avoir agréé Agro-Industrie. Je lui ai répondu par un courrier en date du 25 novembre 2018 en précisant que je n’ai ni autorisé ni agréé. J’ai été inculpé sur la base du courrier du Premier ministre, sans prendre en compte ma réponse, qui n’a pas été jointe au dossier.»

Le juge : «N’avez-vous pas autorisé Agro-Industrie ?» Le prévenu : «Je n’ai rien donné à cette société, même pas l’arrêté technique. L’importation des tracteurs était interdite.» Il commence à lire la lettre adressée au Premier ministre, avant de terminer : «Aucune autorisation ne peut être donnée sans l’accord du Premier ministre.»

Le juge l’interroge sur le fait que la société ait commencé ses activités, avant même que son dossier ne soit totalement validé. L’ex-ministre lâche : «Cette usine a été inaugurée en 2016, par Noureddine Bedoui, alors ministre de l’Intérieur. Lorsque son dossier a été finalisé, il l’a présenté et la réponse n’était ni une autorisation ni un agrément.»

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