Le lourd héritage de Chakib Khelil à Sonatrach



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Dix affaires liées à la corruption sont actuellement pendantes au niveau de la justice, et dans lesquelles Sonatrach s’est constitué partie civile. Au centre de six d’entre elles se trouve l’ancien ministre de l’Energie, Chakib Khelil, en fuite aux Etats-Unis, et qui fait l’objet de plusieurs mandats d’arrêt internationaux.

Plus de dix ans sont passés depuis les premiers scandales de corruption qui ont éclaboussé les dirigeants de Sonatrach et l’ancien ministre de l’Energie, Chakib Khelil, ainsi que ses plus proches collaborateurs et les membres de sa famille ; cependant, l’opinion publique est restée sur sa faim.

Ouverts vers la fin du troisième mandat du défunt président déchu, Abdelaziz Bouteflika, ces dossiers et à l’exception d’un seul, Sonatrach 1, expurgé de la responsabilité de Chakib Khelil, les autres ont tous été mis sous le coude.

A la faveur du mouvement de contestation populaire du 22 février 2019 qui a poussé Bouteflika à abandonner le 5e mandat mais aussi à démissionner, la justice a ouvert de nombreux dossiers de corruption et dépoussiéré ceux qui étaient classés «sans suite», sur instruction du clan présidentiel.

En deux ans, Sonatrach s’est constituée partie civile dans au moins dix affaires de justice encore pendantes au niveau du pôle pénal économique et financier, près le tribunal de Sidi M’hamed, à Alger, dont au moins six concernent directement Chakib Khelil et qui lui ont valu, au même titre que son épouse et ses deux enfants (de nationalité américaine), des mandats d’arrêt internationaux.

Parmi ces affaires, deux sont liées aux conditions d’obtention de deux contrats par le géant canadien SLC Lavalin, grâce aux services de Farid Bedjaoui (neveu de l’ancien ministre des Affaires étrangères, Mohamed Bedjaoui), conseiller financier de Chakib Khelil, en affaires avec le fils de ce dernier, Khaldoun Khelil.

Chaib Khelil, son épouse, ses deux enfants et Farid Bedjaoui

L’un des contrats a été signé en 2005 avec Sonelgaz, pour la réalisation d’une centrale électrique à Hadjret Ennous, wilaya de Tipasa, pour un montant de 670 millions de dollars, et l’autre a été paraphé en 2009, pour la construction d’un complexe gazier à Rhourd Ennous, wilaya de Ouargla, d’un montant de 1,1 milliard de dollars.

Le premier marché avait fait couler beaucoup d’encre et de salive, avant que le parquet près le tribunal de Sidi M’hamed ne décide d’ordonner des mandats de perquisition dans les bureaux du représentant de la firme canadienne à Alger, pour des soupçons de corruption.

De nombreux cadres de Sonelgaz, dont l’ex-PDG, Noureddine Bouterfa, ainsi que le responsable de SLC Lavalin Alger, avaient été longuement auditionnés par les services de sécurité, dans le cadre d’une enquête préliminaire sur les avantages accordés à SLC Lavalin, notamment la gratuité du terrain et d’importantes exemptions d’impôt pour cette centrale, dont l’électricité qu’elle produit devra être totalement rachetée durant 20 ans, par Sonelgaz, à un prix supérieur à celui de la production.

Mieux encore, l’enquête aurait révélé que les pénalités de retard de construction, accusé par la partie canadienne, ont été payés par Sonelgaz, soit 160 millions de dollars, sur injonction de Chakib Khelil. L’enquête n’a cependant pas eu de suite.

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