Selon le CARE

généraliser le numérique pour que l’Algérie soit compétitive



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La transformation numérique est un impératif, dans un monde où le tout-numérique ne laisse plus de place aux résistances. L’Algérie ne peut être épargnée par cette révolution et doit s’y adapter. De nombreux défis sont à relever pour généraliser l’utilisation des TIC dans l’ensemble de la société algérienne, où de grands pas sont déjà faits. 

Dans sa dernière note, le cercle de réflexion CARE met en exergue les avancées enregistrées par l’Algérie dans le développement et la généralisation des TIC, mais aussi les défis qui sont à relever par le pays, qui devrait continuer à investir massivement dans les technologies de l’information et de la communication mais surtout se diriger vers la numérisation de l’économie. « La numérisation de l’économie est un processus long », selon Ali Kahlane, vice-président de CARE, dans sa dernière publication intitulée « La transformation numérique en Algérie et les liens avec l’Afrique : un état des lieux ». 

La numérisation, qui a gagné en importance dans de nombreux secteurs stratégiques ces deux ou trois dernières années, notamment dans au moins trois départements ministériels, est le plus simple des moyens actuels, à notre portée, qui « permette aux entreprises et aux secteurs, stratégiques ou pas, de devenir plus efficaces, de gagner en compétitivité et de mieux répondre aux besoins et aux attentes des citoyens et des consommateurs ». Selon le vice-président du CARE, la numérisation peut offrir nombre d’avantages pour les secteurs stratégiques.

Il s’agit de l’amélioration de l’efficacité opérationnelle, du développement de nouvelles pistes d’enrichissement et de création d’emplois, de l’amélioration de la qualité du service client et de l’augmentation de la compétitivité, selon le vice-président de CARE qui est aussi un informaticien. Il a également affirmé que le commerce électronique et le paiement en ligne ou au moyen du mobile sont un levier très important à promouvoir.

« La numérisation de l’économie peut offrir de nombreux avantages pour tous les secteurs, particulièrement ceux classés comme stratégiques à l’instar de l’énergie, la santé, les transports et la défense », a-t-il indiqué, soulignant la nécessité d’appliquer une stratégie de numérisation efficace qui tienne compte des spécificités de chacun. Pour atteindre ces objectifs, un mouvement d’ensemble avec une mutualisation des ressources humaines et matérielles est nécessaire, a-t-il préconisé.

L’auteur de cette note n’a pas manqué de mettre en avant les avancées réalisées en termes de développement et de généralisation des TIC. Ces dernières, a-t-il affirmé, « ont connu une croissance significative au cours de ces dernières années dans notre pays », mettant en exergue le nombre élevé de connexions internet, avec un taux de pénétration qui dépasse les 70 % et un débit en constante amélioration.

L’Algérie, qui a connu une avancée importante dans ce domaine, avec notamment les investissements et l’infrastructure de base qui ont augmenté, doit relever encore de nombreux défis pour généraliser l’utilisation des TIC dans l’ensemble de la société algérienne, selon le cercle de réflexion, qui qualifie les niveaux d’alphabétisation numérique et de compétences aux simples usages informatiques de moyens à faibles dans certaines régions du pays. « Cela limite la capacité des institutions, des entreprises et des citoyens à utiliser ces technologies de manière efficace », a-t-on précisé, affirmant que l’Algérie devrait aussi continuer à investir massivement dans les TIC, surtout que le pays dispose de nombreux atouts dans le domaine. Il s’agit, a-t-on signalé, de « la population jeune et dynamique, d’un marché potentiel important et d’un intérêt croissant pour les technologies numériques ».

Le CARE, qui a souligné les avantages qu’offre l’Algérie en matière des TIC par rapport aux autres pays de la région, a évoqué la coopération entre les pays africains dans ce domaine. La coopération en matière de TIC entre les pays africains s’annonce prometteuse, avec de nombreuses initiatives pour renforcer les capacités en matière de TIC et stimuler le développement économique dans le continent.

Cela serait notamment possible avec la réalisation du projet de la dorsale transsaharienne Alger-Abuja. Le CARE, qui a signalé les attentes des mesures annoncées par le gouvernement pour le développement du mouvement des start-up, a souligné la nécessité de retenir les jeunes compétences dans le domaine de l’informatique qui sont nombreuses à quitter le pays.

Cela passe par la mise en œuvre, par les autorités, de mesures à même de freiner cette tendance, et ce par la création d’opportunités d’emploi attractives, l’encouragement de la collaboration entre les universités et les entreprises, l’amélioration des conditions de travail et de vie, l’encouragement de la recherche et du développement et enfin le renforcement de l’infrastructure numérique.  

 

 


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