Quinze ans de prison dans les geôles marocaines

Un militant sahraoui raconte les atrocités



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Le combattant sahraoui pour l’autodétermination Yahya Mohamed El Hafed Iaaza fut arrêté et injustement condamné à 15 ans de prison par le Maroc. Le 1er mars dernier, c’est la délivrance. Il a été libéré après avoir purgé la totalité de sa peine.

La communauté sahraouie lui a réservé un magnifique accueil à Tan Tan, avec de nombreux invités. Puis vinrent les représailles marocaines contre certains participants. Les services marocains n’ont pas lâché même pas ses proches ou parents venus lui rendre visite et le voir enfin sorti des geôles de l’occupant. Mais pour les sahraouis, la répression, c’est déjà une routine et une habitude.

Malgré 15 ans de souffrance, Yahya n’a pas perdu une once de moral et de courage. Dans ses déclarations à « Equipe Media », il continue de revendiquer la résistance jusqu’au bout, et se réjouit qu’elle soit assurée dans la génération suivante, en faisant référence à son fils. Il parle des valeurs qui lui ont été inculquées depuis son enfance. Grâce à ses valeurs, il n’a jamais faibli face aux Marocains.

Il parle des accusations absurdes portées contre lui, et de ses grèves de la faim pour les faire retirer, réussissant au moins, grâce à la pression d’organisations internationales, à lever l’accusation d’espionnage pour des parties étrangères -le Polisario-, laissant en vigueur les accusations de crimes de droit commun, également fausses.

En prison, la résistance n’a jamais baissé. Il a de même fait des grèves de la faim pour changer de pénitencier en raison de son asthme. Il a failli mourir à Ait Melloul. Ses grèves ont été très dures : 20, 30, 40, 63 jours. Il a été maintenu en isolement sans contrôle médical presque jusqu’à la fin. Il perdait la tête, il criait, il avait des visions.

Il parle du soutien aux prisonniers. « C’est une priorité. Nous devons soutenir les familles pour qu’elles soient les plus fortes et que les prisonniers le sachent ». Selon lui, la pression contre le Maroc doit venir de tous les côtés, y compris des prisonniers civils, qui doivent s’entraider (comme il l’a fait). Il cite les étudiants emprisonnés et le groupe de Gdeim Izik pour lesquels il demande un soutien particulier. « Les Sahraouis doivent rester unis et renforcer l’unité nationale ».

Il demande aux parents de veiller à ce que leurs enfants aillent à l’école ; sinon ils auront des problèmes.

Il affirme que la torture existe. Il a été torturé, et ses camarades encore davantage. Il se souvient de leurs cris et évoque leurs souffrances. Les prisonniers sont régulièrement battus et giflés. Il a dénoncé les violations des droits des prisonniers, ce qui lui a valu des représailles.

«Ce serait très fâcheux qu’une personne soit arrêtée et que personne ne soulève son cas».

 


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