Il était l’ambassadeur de la chanson kabyle

Idir, 3 ans déjà !



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Cela fait 3 ans, jour pour jour, que la légende de la chanson kabyle est morte. Idir de son vrai nom Hamid Cheriet est décédé le 2 mai 2020, d’une maladie pulmonaire à l’hôpital parisien Bichat-Claude-Bernard. Il laissera derrière lui un répertoire musical qui a traversé les frontières et le temps. Jeunes ou âgés, tous connaissent A vava Inouva.

Cette chanson A Vava Inouva, que Idir a interprété et a composé, d’après les propos du poète Ben Mohamed, aura donné en 1973 à la chanson kabyle son premier succès international. Elle a été traduite en une quinzaine de langues et diffusée dans plus de soixante-dix pays. Elle reste toujours celle qui a bercé des milliers d’algériens.

Idir est né le 25 octobre 1949 à Aït Lahcène, un village d’Ath Yanni de la wilaya de Tizi-Ouzou. Il suivait des études pour devenir géologue. Mais le destin s’en mêle en 1973. Il a été appelé à remplacer la chanteuse Nouara sur une émission de la Radio d’Alger. Sa chanson “A Vava Inouva”, qui évoque les veillées dans les villages kabyles, fait le tour du monde à son insu pendant qu’il fait son service militaire.

Après ce succès, Idir écrit à nouveau et enregistre Ayarrach Negh (« À nos enfants »), un album qui sort en 1979. Il enchaîne sur une longue série de concerts. Mais cet homme discret ne se reconnaît pas dans le monde du show-biz même s’il aime composer, ce qu’il fait pour d’autres. En conséquence, il choisit de s’éclipser après cette série de concerts, une dizaine d’années environ, tout en donnant quelques rares récitals.

Sa carrière est relancée avec la sortie d’une compilation en 1991 de dix-sept chansons de ses deux premiers albums. Après un long procès contre son ancien producteur, Idir obtient la possibilité de réenregistrer ses titres. Fort de cet appui discographique, il revient donc sur le devant de la scène et passe au New Morning à Paris du 7 au 9 février 1992, ce qui lui vaut de nombreux éloges et la reconnaissance de ses pairs. Pour la première fois, la critique lui attribue le statut de précurseur de la world music.

Le chanteur a disparu de la scène pendant dix ans de 1981 à 1991, mais sa carrière est ensuite relancée. En 1999, il publie l’album «Identités», sur lequel il chante avec Manu Chao, Dan Ar Braz, Maxime Le Forestier, Gnawa Diffusion, Zebda, Gilles Servat, Geoffrey Oryema et l’Orchestre national de Barbès.

En 2007, il avait sorti l’album «La France des couleurs», en pleine campagne pour l’élection présidentielle française marquée par des débats sur l’immigration et l’identité.

L’icône de la musique moderne avait fait, en 2018, son grand retour après 39 ans d’absence, sur la scène algérienne. Ce concert historique qui avait pour thème « Les retrouvailles », a été l’occasion de fêter le nouvel an berbère avec ses fans, et de promouvoir la langue amazighe, comme l’avait déclaré le défunt sur scène.

La production discographique d’Idir est de onze albums studio au total, son œuvre a contribué au renouvellement de la chanson kabyle et a apporté à la culture amazighe une audience internationale.

La musique d’Idir naît de l’association de différents instruments, mais celui qui est à la base de son œuvre est bien la flûte du berger kabyle. Écrites en kabyle ou en français, ses chansons ont cependant une portée universelle et se veulent mondiales.


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