De quels « étrangers » parlez-vous M. Zefizef ?



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Quelle mouche a piqué Djahid Zefizef, président de la FAF pour parler avec une telle désinvolture et créer, et ce n’est vraiment pas le moment alors que toute l’Afrique du football et pas seulement, est à l’écoute du moindre souffle en provenance d’Alger. Surtout, à l’avant-veille de ce sacré défi qui attend nos U17 (c’est mercredi à Constantine) et ce derby explosif maghrébin face au voisin marocain avec comme enjeu capital un billet pour les demies –finale et une place au Mondial de la catégorie.

En affublant les joueurs algériens nés hors d’Algérie, du statut d'”étrangers”, le boss du football national s’est-t-il subitement découvert des « qualités » de polémiste qui ne servent en rien les intérêts de la structure qu’il dirige au moment où l’Algérie est engagée dans une dynamique de retour au premier plan continental avec la succession de tournois majeurs organisés sur son sol.

Avec la réussite que l’on sait, en attendant le verdict concernant la désignation du pays (les chances algériennes semblent entières avec la réception de nouvelles infrastructures de niveau mondial et répondant aux normes universellement exigées) qui aura l’honneur d’accueillir le must des tournois inter-nations, la prestigieuse fête biennale, en 2025 .

A-t-il parlé sans se donner le temps de mesurer les répercussions de son écart de langage, sa dérive verbale qui nous rappelle malheureusement l’éternel débat qui secoue le microcosme d’un football français atteint de plein fouet par le racisme bête et méchant porté par une extrême droite nostalgique d’un colonialisme particulièrement meurtrier) comme le rappelle le dernier épisode en date relatif au ramadhan visant les joueurs musulmans.

Djahid Zefizef, qui apporte du grain à moudre au moulin des champions des « quotas » et autres porteurs d’une France du foot sans cesse surprise en flagrant délire .

Le même délire auquel vient, contre toute attente, de céder (malencontreusement ?) le N°1 d’un jeu à onze national qui n’avait nul besoin de tels propos qui feraient, encore une fois, pâlir de jalousie cette droite française qui a fait sienne la chasse aux étrangers. Les mêmes « étrangers » dont parle justement M. Zefizef. Dont il ne semble pas, sans le dire mais le suggère, vouloir voir dominer nos sélections.

Qu’en pense alors l’« étranger» Belmadi, artisan du dernier sacre en CAN d’Egypte ? Que peuvent penser, au passage, ces « binationaux » venus, contre vents et marées, au prix de mises au ban par leurs employeurs, mettre leurs carrières en jeu en répondant à l’appel du pays (on ne dira pas de la PATRIE pour ne pas paraître un tantinet démagogue) et dont l’apport (on ne les remerciera jamais assez pour avoir contribué, près de trois décennies après l’exploit du 5 juillet en 1990, à inscrire une deuxième fois, hors frontières ce qui rend la victoire plus belle, le nom de l’Algérie sur les tablettes. Que dira aussi l’ « étranger » Mahrez qui cartonne dans le plus grand, le plus suivi des championnats dans le monde, l’inégalable Premier League anglaise, et tous ses frères « étrangers », sinon que nous avons la mémoire courte.

Que dira en somme, M. Zefizef, à tous ces contingents d’expatriés ou fils d’expatriés venus aider balle au pied, le talent en bandoulière, leur pays à réapprendre à gagner. Sans se retourner. Ils sont nombreux ces « étrangers », venus d’une autre « planète » et, malgré tout, NOS ENFANTS, à cauchemarder après avoir appris ce que peut bien penser d’eux le premier responsable en charge de la discipline dans leur pays (sic !). Tous ces « binationaux » jamais français (on peut comprendre) dans l’Hexagone, pas totalement Algériens parmi leurs frères au pays.

Dans le fond et sur la forme, le président de la Faf a m… rdé et devrait s’excuser publiquement pour des propos et un grave précédent qui ne servent pas à installer la confiance en sélections entre locaux et … « étrangers », selon sa terminologie.

Au fait, quel discours va-t-il tenir devant ce groupe d’U 17 constitué d’une majorité d’ « étrangers » qui s’apprêtent à jouer un match capital ce mercredi dans la ville des Ponts suspendus ?

Merci, à l’avance, nos « étrangers », de se dire prêts à « mourir sur le terrain pour honorer les couleurs » comme vous l’avez promis. De tout cœur avec vous, vous promet le public du stade Hamlaoui, prêt à vous accompagner au succès même si beaucoup d’entre vous sont des . . .  « étrangers ». On aura tout entendu.  

 


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