« Frissons d’une âme »

entre reflets d’espoir et les armes d’une larme



...

Est-ce Fadila Bastandji qui a choisi son époque, ou c’est l’époque qui a recours à la délicatesse de sa plume pour donner naissance à ce recueil de poésie intitulé « Frissons d’une âme »? Le point commun des deux est, en somme, la concordance du temps avec son verbe, et le verbe avec la sensibilité de son âme.

Personne au monde n’est responsable de son lieu de naissance. Si la poétesse choisit un verbe au détriment d’un autre, c’est pour permettre à son cri de franchir les frontières invisibles de toutes les âmes sensibles.

Fadila n’est pas venue pour juger les gens, seulement elle apporte un témoignage lyrique sur ce qu’elle voit, encaisse et endure. Et les mots qui la soutiennent sont plus forts que la poésie qui l’obsède et l’accompagne.

Mûri par la force des choses et le poids des années, le fruit tant attendu est devenu ‒ étymologiquement parlant ‒ non blet, mais juste arrivé à son terme et au bon moment, couleurs des relents de ses déchirures et de l’espoir qui l’habitent.

En passant par-dessus les injures, les remontrances, les douleurs, et les injustices, Fadila Bastandji, libre dans ce qu’elle entreprend et en phase avec son époque, épouse la plume du narrateur omniscient si à l’aise dans son art, et si en osmose avec ses sujets et thèmes choisis.

Retraitée après avoir exercé sa profession de médecin, la voici face aux pages blanches, gobeuses de nature et soif d’innovation.

Orpheline, elle a su rendre fertile sa plume. Tout pour elle a une fin en parlant du temps et de la vie, mais ce qui la rend exposée et vulnérable aux aléas de la vie est cette discrétion voulue muée en catimini en discrétion évidente, et ce, par ce côté sensible qui la propulsait de plus en plus dans la tangibilité et le sens cartésien des mots.

Réflexive et intuitive, courageuse et féminine, des qualités qui la propulsent en l’invitant à acquérir des pouvoirs d’agir sommeillant en elle depuis déjà son jeune âge.

Femme debout, tout ce qui l’interrogeait, son esprit, par sa façon d’être et sa manière de penser, se mêlait pour dire, avec la couleur de sa plume complice, ce qui sied à ses convenances et l’opposé de ce qui ne convenait pas. De l’imaginaire aux faits, en restant soi, elle est toujours cette singulière femme émancipée de Tébessa sachant mettre ses ombres derrières et ses lumières devant.

Sa poésie parle de la civilisation, de l’éducation, des traditions et du mode de vie, de la femme libre, de l’amour semé entre les individus, des miroirs délétères, de la société qui cherche ses repères et avance, de la justice sociale et des droits, des injustices gratuites imposées, de son cher pays qu’est l’Algérie tant aimée, de la nostalgie des ruelles d’Alger, de la modernité ouverte sur un monde abrupt et aveugle ayant falsifié la naïveté des gens, des aberrations qui deviennent de plus en plus compliquées…

Le lecteur s’y retrouve en étant totalement absorbé par la richesse et la dimension intellectuelle de l’esprit de combativité de la poétesse.


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