Clôture du Festival du théâtre professionnel de Sidi Bel Abbès

« Africa 45 60 » rafle le premier prix



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Après quatre jours de compétition, le rideau tombe sur la 13e édition du Festival culturel local du théâtre professionnel de Sidi Bel Abbès. C’est la pièce « Africa 45 60 » de l’association El Moudja de Mostaganem, qui a décroché un ticket direct pour la 16e édition du Festival national du théâtre professionnel (FNTP), qui se déroulera du 22 au 31 décembre prochain au Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi (TNA).

Ainsi, la deuxième place est revenue à la pièce « Naker Lahsan » (L’ingrat) écrite et mise en scène par Youcef Taouint, et produite par Mouvement théâtral de Koléa (MTK). La troisième place a été octroyée à « Douar El oumyane » (Le village des aveugles) de Mohamed Mustapha Yahiaoui produite par la troupe Théâtro de Tiaret.

Le jury, présidé par Azouz Benomar et composé des artistes Abdelhalim Bouchraki, Tounès Aït Ali, Hakim Hadidi et Chikhaoui Hadj Houari, a formulé plusieurs recommandations pour les participants. En premier lieu, ils préconisent une répartition géographique équilibrée des participants pour favoriser la diversité et la représentativité régionale. Ils suggèrent la création d’un site web dédié aux équipes participantes afin de promouvoir les activités théâtrales et de fournir des informations sur les spectacles, les artistes et les événements liés au festival.

Le jury encourage la diffusion des représentations lors des festivals compétitifs, permettant ainsi à un large public de profiter des spectacles même s’ils ne peuvent pas y assister en personne. Ils appellent les troupes participantes à aborder les questions et les défis de la génération actuelle, soulignant l’importance de susciter une réflexion sur les problématiques sociétales contemporaines.

Une autre recommandation concerne le respect du public en proposant des spectacles de haute qualité, tant sur le fond que sur la forme, en respectant des critères artistiques. Le jury suggère également l’organisation d’ateliers de formation pour certaines troupes participantes afin de bénéficier d’une orientation artistique et intellectuelle supplémentaire.

Le président du jury a déclaré au Jeune Indépendant que « les pièces en compétition, à l’exception de Africa qui a décroché le grand prix, ont été confrontées à divers problèmes, que ce soit au niveau de l’interprétation, de la scénographie ou de la gestion de l’espace scénique. Des lacunes ont également été constatées dans l’utilisation de la musique, mais nous avons pris en compte la contrainte financière pour les associations amateures. Néanmoins, les choix effectués n’étaient pas toujours justifiés».

Il a également souligné l’absence de figures expérimentées au sein de ces troupes qui auraient pu encadrer ces jeunes comédiens et améliorer leur performance. Il a relevé que « le niveau d’interprétation était faible. Ces amateurs doivent débuter avec des textes classiques, disponibles et exempts de droits d’auteur. Ainsi, pourquoi opter pour la création ou l’adaptation alors que nous sommes au début du parcours artistique », a-t-il dit.

Le jury a attribué à l’unanimité le grand prix à l’Association El Moudja pour son travail collectif. « Cette pièce, avec ses couleurs, ses rythmes, ses mouvements, ses danses et ses expressions corporelles, donne l’impression d’une troupe harmonieuse. On ressent que derrière cette troupe se trouve un penseur et un professionnel. L’approche théâtrale n’était pas une simple tentative, mais plutôt un processus scientifique et une vision de mise en scène bien définie », a-t-il fait savoir. Et d’ajouter : « Le metteur en scène était un guide, possédant une expertise scientifique et historique, et par conséquent, il a livré une performance remarquable. Le divertissement est essentiel dans une pièce ».

« Africa 45 60 » ou l’appel à une unité africaine

« Africa 45 60 » mis en scène par Adel Touil a su se démarquer parmi les productions concurrentes. Présenté au public avant-hier, Cette pièce écrite par Ould Abderrahmane Kaki et produite par l’association culturelle El Moudja de Mostaganem, a su impressionner par ses performances dynamiques et sa jeunesse énergique.

Cette représentation théâtrale, alliant chorégraphie et musique, a été interprétée par un groupe de jeunes comédiens, tous âgés de moins de 25 ans. Dans la pièce relate les luttes et les défis auxquels l’Afrique a été confrontée tout au long de son histoire tumultueuse. Elle met en lumière la dépossession des richesses africaines et leur pillage par des intrus sans scrupules.

L’accent est également mis sur la politique occidentale, souvent basée sur la tromperie, qui a influencé de manière significative la colonisation de l’Afrique. Cette dernière a été une période sombre où les peuples africains ont été asservis et leurs terres exploitées, entraînant la privation de leurs droits et de leur autonomie.

Face à ces injustices, la pièce met en avant l’importance d’une coopération solidaire entre les Africains pour se reconstruire. Elle souligne la nécessité de travailler main dans la main, de construire un avenir meilleur, où les aspirations des peuples africains à la liberté, à la dignité et à la prospérité seront enfin satisfaites.

En marge de la représentation, le metteur en scène Adel Touil a expliqué que les chiffres dans le titre, « 45 » représentant les 45 ans de l’association culturelle El Moudja, et « 60 » symbolisant les 60 ans de l’indépendance de l’Algérie. « La pièce est le fruit de plus de six années de travail, met en avant la persévérance des comédiens qui ont commencé ce projet alors qu’ils étaient encore enfants », a-t-il avoué.


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