« Le repos des clowns » de Wahid Achour

Quand les masques camouflent la cruauté



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La nouvelle production du Théâtre régional de Constantine, «Le repos des clowns», explore le thème délicat de la torture humaine à travers un psychodrame qui se déroule durant la guerre de libération nationale algérienne. Elle a été présentée, dimanche soir, au Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi dans le cadre du 16e Festival national du théâtre professionnel (FNTP).

Mise en scène par Wahid Achour, sur un texte de Noureddine Abba, cette œuvre a entrepris une démarche artistique audacieuse en transformant l’emblème festif du clown en une symbolique opposée, révélant la violence et la brutalité.

Malgré la nouveauté et l’attrait de cette idée, le metteur en scène a réussi à relever le défi de représenter un clown, symbole de joie, se transformant en un bourreau spécialisé dans la torture humaine. L’objectif était de dévoiler le véritable visage du colonisateur en tant qu’instrument de crime par excellence.

L’histoire se déroule autour de Rachid Redson, un combattant de la guerre de libération nationale, capturé et confronté à la brutalité des parachutistes de l’armée coloniale. Ces parachutistes sont incarnés par le lieutenant Zgalvayer (joué par Mourad Filali) et ses acolytes, Louis et Emmanuel, qui adoptent l’apparence de clowns. À leurs côtés, Francine, ignorante de la véritable raison des répétitions, se retrouve plongée dans un drame où masques et réalité s’entrelacent de manière complexe.

La mise en scène ne nécessite pas une scénographie complexe. Elle s’appuie sur un décor minimaliste composé d’un groupe de clowns manifestant leur hostilité envers les Algériens et leur désir de réprimer la révolution contre le colonisateur français. Leur objectif est d’éliminer violemment les révolutionnaires, trouvant du plaisir dans la torture, les présentant comme des individus mentalement dérangés, une véritable réflexion de la maladie de la France coloniale.

Lors du débat qui a suivi la pièce Wahid Achour répond aux critiques dirigées contre « Istiraht al Mouhaidjine ». Selon lui, « le texte de Noureddine Abba n’est pas simple, mais plutôt difficile et complexe, qui n’est pas à la portée de tout le monde de le transformer en spectacle ». Pour lui, dans cette pièce, « l’expression faciale n’avait aucune importance compte tenu de l’extrémisme des personnages ».

Wahid Achour a affirmé que le sujet de la pièce ne concerne pas l’Algérien, mais plutôt « ce Français criminel, soldat et citoyen à la fois ». Et d’expliquer « J’ai choisi pour ces personnages une approche monotone, qui peut également être une forme d’art. Montrer longuement la face blanche est essentiel pour permettre au spectateur de saisir la noirceur du sadisme et le contraste nécessaire ».

En conclusion, le metteur en scène a affirmé que « Istirahat al Mouharidjine » représente « une réflexion approfondie sur la nature humaine, les dilemmes moraux et les conséquences de l’engagement idéologique ».


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