« Taht El Hissar » du TR de Skikda au 16e FNTP

La résilience des Algériens face au colonialisme



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La pièce « Taht El Hissar » (état de siège) mise en scène par Karim Boudechiche et produite par le Théâtre régional de Skikda, a été présentée 16e Festival national du théâtre professionnel (FNTP) au Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi (TNA), traite la résilience du peuple algérien face au colonialisme français.

Adaptée du texte « Il n’y a pas de hasard » de Djamel Amrani, « Taht El Hissar », dont le texte été traduit par Habib Sayah et réécrit sur le plan dramaturgique par Saïd Boulmerka, la pièce plonge le spectateur dans le microcosme de la famille du docteur Mokrane, offrant une vision intime de la lutte du peuple algérien pendant la guerre de libération.

Pendant 65 minutes, les membres de la famille, chacun engagé à sa manière dans la résistance, incarnent avec conviction le siège intérieur de la lutte, dépassant les défis imposés par l’armée coloniale.

Au sein d’une cité assiégée par les forces militaires françaises, les membres de la famille ont manifesté leur engagement inébranlable envers la cause nationale, faisant face avec détermination aux moments de doute et d’incertitude. La pièce met en exergue la grandeur du peuple algérien, mettant en avant la nécessité de la discrétion dans toute action en soutien au mouvement national.

La famille du docteur Mokrane, tout en incarnant cette conviction profonde, a également illustré que la lutte pour la liberté génère courage, loyauté et bravoure.

Sous une apparence neutre aux yeux des autorités coloniales éminentes, le docteur Mokrane se révélait être le patriarche engagé et respecté de la famille. Les membres de cette dernière, sans divulguer mutuellement leur engagement clandestin, ont découvert avec fierté que le docteur Mokrane occupait un rôle central en tant que mentor du groupe de fedayins.

Les performances notables des comédiens, dont Djouhra Draghla, Saber Amior, Abderraouf Boufenar, et Racha Saadallah, ont porté avec succès la densité du texte, transmettant de manière poignante les émotions des personnages. La scénographie, l’éclairage judicieux et la bande son, sous la direction d’Abdeladim Khomri, ont contribué à créer des atmosphères évocatrices, plongeant le public dans l’univers complexe de la lutte pour l’indépendance.

La conception scénographique, l’éclairage astucieux et la bande son, dirigés par Abdeladim Khomri, ont conjointement contribué à instaurer des ambiances suggestives. Ainsi, « Taht El Hissar » a plongé de manière approfondie dans les motivations intérieures des personnages, dévoilant les impulsions qui les ont propulsés en avant, dans l’aspiration à voir l’Algérie accéder enfin à la liberté et à l’indépendance.

Au cours du débat qui a suivi la représentation, certains critiques et hommes de théâtre ont reproché au metteur en scène un manque de concordance avec les « faits réels de la révolution ». Cette divergence a suscité des interrogations quant à la fidélité historique de l’œuvre, alimentant ainsi un débat parmi les spectateurs avertis.

Par ailleurs, l’utilisation du refrain de la chanson d’Édith Piaf, « La Foule », a été considérée comme une décision artistique audacieuse mais controversée. Certains estiment que cette référence à une chanson française notoire peut être interprétée de manière ambivalente, déroutant potentiellement le public quant à son lien avec la trame historique de la pièce.

Les critiques ont également souligné le recours abusif à la cigarette sur scène, pointant du doigt une esthétique qui pourrait sembler dépassée et peu en phase avec les normes actuelles.

En dépit de ces réserves, Karim Boudechiche, le metteur en scène, a défendu son approche, soulignant une nouvelle perspective axée sur « l’aspect humain des fedayins algériens » et une exploration du côté psychologique de la Révolution algérienne. Il a également promis de prendre en compte les critiques constructives et d’apporter des ajustements pour améliorer l’authenticité de la pièce.

Il a aussi précisé qu’il avait voulu sortir des images clichées que l’on a des fedayins. Quant à la chanson La foule, il dira « ce n’était qu’une chanson française notoire, en référence à la musique que mettaient les paras français pour couvrir les hurlements des nationalistes algériens durant les séances de de torture.


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