Industrie cinématographique

Le temps pour une thérapie de choc



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La ministre de la Culture et des Arts Soraya Mouloudji, a présidé, mardi soir au Palais de la culture Moufdi Zakaria, un dialogue avec les experts et les professionnels du cinéma. L’objectif est d’explorer les mécanismes d’investissement et lever les obstacles qui freinent le développement de ce domaine porteur.

La rencontre nationale sur les mécanismes d’investissement dans le domaine du cinéma, avec la participation de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI) a permis de mettre en lumière les mesures incitatives et les avantages offerts par l’AAPI aux investisseurs potentiels. Le gouvernement s’engage à mettre à disposition des terrains économiques pour les projets cinématographiques et à réviser, en collaboration avec le ministère des Finances, les mécanismes de financement et de soutien à la production.

S’exprimant lors de cette rencontre nationale, Mouloudji a souligné que le débat actuel expose les démarches légales et administratives pour ceux désirant investir dans le secteur cinématographique. Ceci inclut les incitations et avantages offerts par l’AAPI, en particulier en ce qui concerne l’octroi d’assiettes foncières destinées à la réalisation de projets d’investissement dans le domaine du cinéma.

La ministre a également déclaré que des discussions sont en cours avec le ministère des Finances pour la révision des mécanismes de financement et de soutien à la production cinématographique. Ces discussions englobent également l’exploitation des salles de cinéma par des investisseurs privés, ainsi que des facilités fiscales et des incitations bancaires pour stimuler l’investissement dans le secteur.

La préparation d’un accord-cadre avec l’Association professionnelle des banques et établissements financiers (ABEF) a également été révélée par la ministre. Cette convention inclurait des propositions visant à surmonter les obstacles pour les porteurs de projets, ainsi que l’octroi de prêts bancaires à des taux d’intérêt bonifiés pour les investisseurs et producteurs dans les domaines liés au cinéma et à la culture en général.

La ministre a déclaré que « l’enrichissement des mécanismes d’investissement dans le domaine cinématographique devrait tirer profit des différentes législations qui contribuent à sa facilitation et à son développement ».

Elle a également souligné que le projet de loi sur l’industrie cinématographique permettra d’établir des règles et des mécanismes répondant aux aspirations des professionnels et conformes aux choix économiques de l’État. Le projet de loi propose un certain nombre de dispositions qui consacrent l’importance de l’investissement du secteur privé dans l’industrie et les services cinématographiques.

La ministre a également expliqué que le projet de loi est basé sur la nouvelle approche économique de la culture, qui vise à renforcer et à développer l’économie nationale, à diversifier les sources de revenus et à créer des emplois en accordant une importance à l’industrie de production et aux services cinématographiques.

« C’est pourquoi le gouvernement n’a ménagé aucun effort pour mettre en place des mécanismes visant à créer des conditions favorables et efficaces pour le lancement d’une véritable industrie cinématographique basée sur la stimulation de l’investissement et la libération des initiatives privées et publiques ».

La ministre de la Culture a également évoqué la restructuration des institutions publiques en charge du cinéma à travers la création du Centre national du cinéma. Ce dernier servira de « pôle central pour les questions cinématographiques et permettra d’unifier et de simplifier les procédures d’organisation, de gestion et de suivi de l’industrie cinématographique », a-t-elle expliqué.

Il permettra également de « promouvoir la coopération internationale dans le domaine du cinéma, d’attirer les investisseurs et de mettre en place des mesures incitatives pour l’investissement dans les infrastructures et les activités de production », a-t-elle ajouté.

Récupérer les archives déposées à l’étranger

Selon Mouloudji, le secteur travaille également à la récupération des salles de cinéma pour confier leur gestion au privé, en plus de revoir les arrangements de formation dans le domaine du cinéma, notamment le contenu pédagogique dans la formation technique cinématographique.

Il s’agit également de « récupérer les archives des films déposées à l’étranger et de les numériser, et d’organiser des festivals pour promouvoir les capacités culturelles et touristiques de l’Algérie aux niveaux national et international », a-t-elle précisé.

A cette occasion, Mouloudji a félicité la famille du 7e art à l’occasion de la création et de l’officialisation du Festival international du court métrage dont la première édition aura lieu cette année dans la wilaya de Timimoune.

De son côté, Omar Rekkache, le DG de l’AAPI, a souligné que la rencontre intervient dans un contexte particulier, marqué par l’achèvement du dernier maillon de la chaîne de réformes engagées par l’Etat, avec l’entrée en vigueur effective de la loi sur le foncier économique.

Ceci constitue, selon lui, le début d’une nouvelle ère dans la gestion du dossier selon une approche économique ciblée visant à faciliter les investissements sérieux qui s’inscrivent dans les priorités définies par l’Etat.

Il a exprimé « la disposition de l’agence à intensifier la coordination et la coopération avec le ministère de la Culture pour soutenir l’investissement privé, en particulier dans les activités qui conduisent à la création d’infrastructures pour l’industrie cinématographique, telles que des studios d’enregistrement, des salles de projection et des institutions de formation, et pourquoi pas des villes cinématographique ».

L’agence s’efforcera de soutenir et d’encourager les opérateurs en facilitant l’accès aux avantages fiscaux et parafiscaux, ainsi que l’accès au foncier économique pour la réalisation de ces projets. Rekkache a, également, évoqué le lancement récent de la plateforme numérique de l’investisseur, offrant aux investisseurs la possibilité de consulter la disponibilité des terrains à l’échelle nationale.


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