Après une longue absence

Amazigh Kateb enchante le public algérois



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Après une longue absence de la scène musicale algérienne, Amazigh Kateb, leader du groupe Gnawa Diffusion a fait un retour explosif, mercredi soir, à Dar errais de Sidi Fredj, dans le cadre de la deuxième édition de Thé show organisé par Broshing Events.

La salle était archi-comble, composée majoritairement de jeunes et de quelques familles. Dès les premières notes, le public a été conquis par le talent d’Amazigh Kateb et de son groupe, dont le talentueux Ptit Moh au mandole et Mehdi Ryan à la percussion.

Le public a été transporté pendant plus de deux heures par les mélodies envoûtantes d’Amazigh Kateb. Un mélange unique de gnaoua, de groove et de sonorités africaines qui a fait vibrer les cœurs et les corps. Le chanteur a interprété ses plus grands succès, tels que « Bonjour », « Africain », « Mociba », « Amralguerba » et « Chante avec Moi », une chanson dédiée aux enfants de Gaza, qui a été accueillie par des applaudissements nourris et chaleureux.

Le public, venu en masse de plusieurs wilayas, a également eu le plaisir de chanter et danser sur des titres comme « Scorpion », « Kongo Managua », « Ma Tribu », « I Wanna Tcheefly ».

Le concert a également été l’occasion pour Amazigh Kateb de raviver les bons souvenirs en interprétant des titres emblématiques du groupe incontournable Gnawa Diffusion. Il a revisité quelques-uns de leurs morceaux les plus célèbres, tels que « Besm El Haq Ou L’amour », « Hlel El Leila », « Lought El Maya », « Ombre Elle » et « Douga Douga », qui ont été repris en chœur par un public enthousiaste.

Le chanteur a réservé une belle surprise à ses fans en interprétant trois titres de son nouvel album, adaptés des textes de son père Kateb Yacine, notamment « La est Ailleurs », « Hamra Hyati », et « Le Sang ».

Des chansons en hommage à Kateb Yacine

Le chanteur et compositeur Amazigh Kateb s’est exprimé, en marge du concert, sur divers sujets, notamment ses nouveaux albums, la cause palestinienne et son point de vue sur la gestion du Covid-19.

Un public en communion avec l’artiste

Kateb a, en premier lieu, exprimé sa gratitude envers le public nombreux qui a assisté à son concert. « Le retour a été exceptionnel, et cela grâce au public venu nombreux. Le concert a été rendu possible grâce à eux, car ils ont contribué pour la moitié, tandis que les musiciens ont également apporté leur part », a-t-il déclaré.

Il a également évoqué la diversité de son public, soulignant que sa musique trouve « un écho partout où je joue, y compris dans les pays qui partagent notre langue. Cependant, en France, le public la considère souvent comme une musique du monde », a-t-il dit. Et d’ajouter : « Aujourd’hui, nous avons joué de nouveaux morceaux qui ne sont pas encore enregistrés. Ces derniers sont des textes de mon père, Kateb Yacine. Nous n’avons pas pu interpréter l’album complet car certains des musiciens étaient absents ».

Le chanteur a révélé, aussi, qu’il travaille sur un nouvel album qui sera teinté de politique, mais avec une approche poétique. « L’album inclura des textes de mon père ainsi qu’un texte de Mahmoud Darwich et peut-être d’autres auteurs », a-t-il confié. Il a expliqué que ce nouvel opus se focalisera davantage sur les mots, contrairement à son style plus groove et afrobeat avec Gnawa Diffusion. « Cette fois-ci, c’est un travail centré sur les mots, car j’ai besoin de me plonger dans leur profondeur et leur puissance », a-t-il expliqué.

Gnawa Diffusion est toujours d’actualité. « Nous avons d’ailleurs un nouvel album en préparation. Nous avons déjà enregistré la moitié de l’album et mixé quelques titres. Il nous reste six titres à enregistrer, qui pourraient sortir en single en ligne avant l’album complet », a-t-il confié.

Le nazisme sioniste, un lobby mondial

Concernant l’hommage qu’il a rendu à Gaza, Amazigh Kateb a affirmé que « la chanson que j’ai adaptée du texte de mon père parle des ruines, et actuellement Gaza n’est que ruines. Elle aborde le thème de la guerre, ce que vit Gaza, nous l’avons vécu. Ainsi, ce type de nazisme nous est familier. Ce nazisme sioniste est devenu un lobby mondial qui ne s’attaque pas uniquement à la Palestine ».

Kateb a accusé les médias occidentaux pour leur couverture biaisée du conflit. « Le monde entier est solidaire avec la Palestine, seuls les médias occidentaux affirment le contraire. Personnellement, j’ai participé en France à des marches de solidarité, et on m’a sollicité pour donner des concerts de soutien qui auront lieu en avril à Paris », a-t-il dit. Et de poursuivre : « C’est compliqué d’aller jouer pour une cause sans savoir où l’argent est reversé. Certains le font juste pour se montrer médiatiquement. Je préfère savoir où cet argent se dirige, car il y en a qui en profitent et l’argent est reversé à des organisations qui en profitent, pas au peuple ».

Le chanteur a parlé des « pressions exercées par l’Arabie saoudite sur l’Afrique du Sud pour qu’elle retire sa plainte contre Israël qui sont très graves ». Selon lui, « le monde arabe ne représente pas les peuples arabes, il y a un décalage entre les positions adoptées par les nations arabes et celles de la rue arabe. Heureusement, les peuples sont conscients de ce qui se passe, en particulier ceux qui ont été colonisés ».

Le Covid était une stratégie pour anéantir la volonté des masses

Pendant la période du Covid, « j’ai beaucoup travaillé chez moi. J’ai boycotté le pass sanitaire, ce qui m’a fait manquer de nombreux concerts en 2021 et 2022. De plus, j’ai refusé le vaccin, ce qui m’a limité dans mes déplacements. À mon avis, cette situation illustre un contrôle des populations qui relève de l’ingénierie sociale. En réalité, le véritable problème de la santé est vital », a-t-il souligné.

Il dira aussi, « lorsque la santé est entre les mains des multinationales occidentales, cela conduit à la destruction de la vraie médecine. Actuellement, nous avons affaire à une médecine de laboratoire, et même la sécurité sociale est utilisée comme un siphon pour pomper l’argent des contribuables. En d’autres termes, les gens cotisent pour la sécurité sociale afin d’acheter des médicaments inutiles, souvent coûteux, auprès de grandes sociétés pharmaceutiques. C’est un système extrêmement corrompu ».

« Aucune autre industrie au monde n’est aussi corrompue que l’industrie pharmaceutique. Certes, le Covid était présent, mais il n’a pas décimé la planète entière. La preuve, nous sommes toujours là. Il a surtout causé des décès chez les personnes fragiles et déjà malades la plupart du temps. Les gens ont été contraints de se faire vacciner, et aujourd’hui nous constatons des effets secondaires à vie », a-t-il précisé.

Le chanteur a expliqué que « cela fait partie d’une stratégie visant à anéantir la volonté des masses, qui ne seront pas jugées pour leurs crimes. Le prochain défi après le Covid sera le réchauffement climatique, bien qu’il ne soit pas causé par le carbone, mais plutôt que l’augmentation des émissions de carbone est due au réchauffement ».


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