Nawel Fakhardji, directrice de l’association Alwane El Andalous au Jeune Indépendant

« La direction de la Culture d’Alger est aux abonnés absents»



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Nawel Fakhardji, directrice de l’association culturelle Alwane El Andalous et organisatrice du Festival wilayal de la chanson andalouse de jeunesse, perpétue l’héritage musical de sa famille et insuffle une nouvelle vie à la musique andalouse. Dans cet entretien accordé au Jeune Indépendant, elle nous parle de la 5e édition du festival, de l’association Alwane El Andalous et de ses objectifs, et des défis et ambitions qui jalonnent son parcours.

Le Jeune Indépendant : Pouvez-vous nous parler de la 5e édition wilayal de la chanson andalouse de jeunesse ?

Nawel Fakhardji : La 5e édition du Festival wilayal de la chanson andalouse de jeunesse s’annonce d’ores et déjà meilleure que les précédentes en termes de participation. Cette année, 13 troupes talentueuses venues de différentes régions, soit une augmentation significative par rapport aux éditions antérieures, se produiront sur scène.

L’ouverture a été assurée par la participation de notre association Alwane El Andalous. J’ai réuni les trois écoles de musique arabo-andalouse, à savoir Gharnati, Sanâa et Malouf. Des artistes de Tlemcen, Mostaganem et Constantine ont également participé. Le travail avec les trois écoles a été un challenge car leurs styles respectifs diffèrent. J’ai également réussi à rassembler sur scène trois générations de musiciens : les 10 ans, les 20 ans et les 50-60 ans. La relève est assurée.

Les lauréats de ce festival seront récompensés par des instruments de musique. Les lauréats de l’édition précédente ont également eu la chance de participer à un événement en Tunisie.

Le festival est organisé sous l’égide du ministère de la Jeunesse et des Sports et de la wilaya d’Alger, en collaboration avec l’Office des établissements de jeunes (Odej). La première édition, organisée en 2018, a été un succès. Notre troupe Alwane El Andalous a remporté le premier prix. Suite à cela, nous avons été invités en Égypte pour représenter notre patrimoine. Le ministère de la Jeunesse et des Sports nous a envoyé au Festival de la musique et de la chanson traditionnelle pour les jeunes arabes. Cette expérience a été bénéfique pour les élèves et les a encouragés à travailler davantage.

Pouvez-vous nous parler de l’association Alwane El Andalous et de ses objectifs ?

L’association a fêté ses 10 ans d’existence lors de l’ouverture du festival. Je garde de très bons souvenirs de toutes ces années. L’association a été créée en 2014 et sa première activité a eu lieu en 2015. Lors de cette première activité, j’ai rendu hommage à mes oncles Mohamed et Abderrezak Fakhardji. Mon oncle Mohamed est décédé en 1956. Abderrezak a ensuite pris la relève en créant en 1982 l’association El Fakhardjia, qui est aujourd’hui dissoute.

La priorité de l’association Alwane El Andalous est la formation et la transmission de la musique andalouse. Elle est ouverte à tous les âges et à tous ceux qui souhaitent apprendre et découvrir ce genre musical.

Pourquoi avoir choisi de collaborer avec la direction de la Jeunesse et des Sports plutôt qu’avec la direction de la Culture ?

Nous avons un accord avec la direction de la Jeunesse des Sports pour l’organisation d’un festival annuel de la chanson andalouse pendant le mois de ramadhan. De plus, deux ligues affiliées à la Direction de la Jeunesse et des Sports sont également actives dans notre domaine, l’une organise un concours de chant religieux et l’autre se spécialise dans la chanson chaabi. Notre fonctionnement en tant qu’association, plutôt qu’en tant que ligue, s’inscrit dans cette dynamique.

La direction de la Culturet des Arts de la wilaya d’Alger est absente et son programme est inexistant. Il est regrettable que cette dernière ne soutient pas cet événement. Bien que relevant également du volet des jeunes talents musicaux, cet événement aurait pu bénéficier d’un soutien de leur part. Cependant, il est vrai qu’il peut également relever de la tutelle de la Direction de la Jeunesse et des Sports, car il inclut le volet des jeunes.

Quant au soutien financier du ministère de la Culture et des Arts, nous avons constaté une baisse significative de leurs subventions au fil des années. Alors que nous avons reçu une subvention importante pour deux projets en 2022, celle-ci a été considérablement réduite l’année suivante. Malheureusement, le budget proposé ne permet pas d’organiser ce projet au niveau qui me convient, et je ne peux pas déroger à la réputation et au nom de Fakhardji que je porte.

 


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