Présidentielle au Sénégal

victoire de l’opposant Bassirou Diomaye Faye

Les sympathisants de l’opposant Bassirou Diomaye Faye, qui incarne aux yeux de nombreux Sénégalais la voie du changement et une rupture avec les douze ans au pouvoir du président Macky Sall, sont sortis ce lundi à Dakar manifestait la victoire de  leur candidat, très largement en tête du scrutin présidentiel qui s’est déroulée dimanche.

Des médias locaux font état d’un score autour de 57,4 % (à 00 h 30), obtenu par Faye ce qui signifierait une victoire au premier tour, une première au Sénégal pour une première participation à un scrutin présidentiel.

Dix jours avant l’élection présidentielle, le 14 mars, Bassirou Diomaye Faye était encore un prisonnier du pénitencier du Cap Manuel, situé à l’extrême sud de Dakar.

Il s’agirait d’une véritable tornade politique car jamais vue jusqu’à présent. Un raz de marée qui s’exprime déjà par la claque infligée aux autres candidats, notamment les ténors de la vie politique Idrissa Seck et Khalifa Sall, balayés par la déferlante Diomaye qui a su séduire au-delà de ses rangs.

« Au regard des tendances des résultats de l’élection présidentielle et en attendant la proclamation officielle, je félicite le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye pour sa victoire dès le premier tour », a publié l’ex-premier ministre Amadou Ba dans un communiqué. Une déclaration suivie peu de temps après par un message de félicitations du président Macky Sall sur le réseau X.

Des tendances qui restent cependant non confirmées de source officielle. Les résultats provisoires sont attendus au plus tard mardi soir et la cour d’appel de Dakar a jusqu’à vendredi soir pour proclamer les résultats nationaux. Les candidats auront ensuite 72 heures pour porter d’éventuelles réclamations.

Au lendemain du vote, la presse sénégalaise titrait déjà sur la victoire du candidat Bassirou Diomaye Faye et saluait un « plébiscite ». Le quotidien sénégalais « Les Echos » allait jusqu’à titrer : « Bassirou Diomaye Faye, 5e président ». Sur les photos de « une », le candidat de l’opposition apparaissait bras ouverts face à la foule, ou faisant le « V » de la victoire avec les doigts.