Appel à participation au colloque sur les transformations du théâtre en Afrique à l’ère des médias



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L’association culturelle Le Kaki d’Or convie les chercheurs, les professionnels et les amateurs du 4e art à participer au colloque national « Transformations du théâtre africain à l’ère des médias : expressions, discours et pratiques », qui se tiendra les 10 et 11 juin prochain à Mostaganem.

Ce colloque vise, selon les organisateurs, à cerner les spécificités du théâtre africain, à identifier ses acteurs clés et ses nouvelles expériences, à mettre en lumière les points communs culturels, artistiques et esthétiques qui sous-tendent le théâtre en Algérie et sur l’ensemble du continent, à souligner la dimension africaine de l’identité algérienne, et à affirmer l’existence de traditions théâtrales anciennes en Afrique. Il s’agit également de démontrer que la créativité théâtrale n’est pas le seul fruit du génie occidental.

Il a pour but, également, de sensibiliser les chercheurs à la vitalité de la culture africaine, et du théâtre en particulier, et à les encourager à approfondir leurs études et leurs connaissances dans ce domaine.

Les organisateurs du colloque annoncent que la date limite de réception des résumés des interventions est fixée au 20 avril. Les résumés doivent être envoyés à l’adresse électronique, colloquegoldenkaki2024@gmail.com. La réponse aux résumés acceptés sera communiquée le 1er mai prochain au plus tard. La date limite de réception des communications intégrales est fixée au 15 mai 2024.

Les organisateurs ont tracé, à la lumière des avancées, une série d’axes de discussion, à savoir la philosophie de la dénomination, le théâtre africain, les théâtres africains, et le théâtre en Afrique. Le deuxième axe abordera l’évolution des formes théâtrales en Afrique et leurs contenus, le troisième portera sur les mutations du théâtre politique et social en Afrique, le quatrième axe concernera les changements linguistiques et culturels dans le théâtre africain, tandis que le cinquième se penchera sur la réception du théâtre africain, ses particularités et ses réserves.

Le sixième axe portera sur l’impact des médias et des technologies de l’information sur le théâtre en Afrique. Le septième axe s’intéressera au théâtre numérique et aux mutations de l’interaction artistique dans le théâtre africain. Alors que le huitième axe se penchera sur les transformations de la production et de la distribution théâtrales.

Le neuvième axe s’intéressera aux expériences théâtrales et multimédias féminines en Afrique. Le dixième et dernier axe portera sur la question de la communication et de l’interaction culturelle dans le théâtre africain.

Les organisateurs soulignent, dans leur communiqué, la riche diversité de l’Afrique, continent immense aux multiples facettes géographiques, climatiques, politiques et linguistiques (plus de 800 langues locales y sont parlées). Ils rappellent également les interactions culturelles millénaires de l’Afrique avec l’Europe et le Moyen-Orient au nord, ainsi que les relations commerciales historiques établies avec l’Asie de l’Est le long de la côte orientale. En revanche, les cultures de l’Afrique centrale et occidentale sont restées moins connues en dehors du continent.

Selon la même source, l’isolement géographique et l’absence d’une langue commune ou de langues écrites ont longtemps constitué des obstacles majeurs à la connaissance et aux échanges entre les cultures africaines. Cette situation s’est vue aggravée par la période sombre du colonialisme européen, qui s’est étalée du XVIe siècle au milieu du XXe siècle. Cette période a engendré des problèmes structurels et des bouleversements profonds dans tous les domaines, notamment sur le plan culturel, linguistique, mais aussi en matière de développement, de lutte contre la pauvreté, et de gestion des conflits politiques.

Le théâtre africain a hérité de ces problématiques. Il se manifeste par des formes héritées du répertoire mondial (théâtre à l’italienne, théâtre en plein air) ou puise dans le riche patrimoine africain, associant jeux, rituels, chants, danses et présence de la mythologie.

La rencontre avec l’Occident a favorisé la transformation de ces expressions vers un théâtre plus moderne, observable dans les diverses expériences scéniques développées ces vingt dernières années à travers le continent africain. Ces expériences mêlent traditions, aspirations à l’excellence artistique mondiale et adaptation à la pression exercée par les médias en constante évolution.


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