Les insuffisants rénaux remettent en cause le manque de médecins spécialistes, puisque d’après eux, le personnel médical existant est loin de répondre au nombre de malades examinés au niveau de cet hôpital qui couvre l’ensemble des localités limitrophes d’Azeffoun.
Malgré les efforts consentis par les autorités locales de la wilaya de Tizi-Ouzou pour améliorer la qualité du service public dans le secteur de la santé, beaucoup reste à faire pour répondre aux attentes des malades qui se sentent abandonnés et méprisés au niveau des services de certains établissements publics de santé de proximité, en l’occurrence les EPSP et les EPH de la wilaya.
C’est le cas des malades du service d’hémodialyse de l’Etablissement hospitalier public (EPH) d’Azeffoun (à 63 km au nord-est du chef-lieu) qui dénoncent ouvertement le manque flagrant de néphrologues. Une situation qui perdure, selon les malades, depuis une vingtaine de jours au su et au vu des responsables de cet établissement hospitalier. En plus, les insuffisants rénaux remettent en cause le manque de médecins spécialistes, puisque d’après eux, le personnel médical existant est loin de suffire au nombre de malades examinés au niveau de cet hôpital qui couvre l’ensemble des localités limitrophes d’Azeffoun, à citer : Makouda, Fréha, Ouaguenoun…
«Il n’y a pas de médecins pour piquer les insuffisants rénaux. Nous sommes livrés à nous-mêmes car nous avons constaté un manque flagrant pour ne pas dire l’absence de néphrologue au niveau du service d’hémodialyse au niveau de cet EPH et ce, depuis 20 jours !», lance un malade. Même son de cloche chez les autres insuffisants rénaux qui ont exprimé leur désarroi quant à la gestion de cet hôpital ces derniers jours. Pour étayer leurs propos, ils ont dénoncé l’aménagement des horaires de travail du personnel médical de ce service d’hémodialyse, puisque certains d’entre eux tardent jusqu’à 10 h ou 10 h 30 pour mettre en fonction les appareils de transfusion sanguine. «C’est aberrant, mais c’est la réalité. Nous arrivons à 8 h du matin et dès fois à 7 h, alors que le personnel prend tout son temps pour mettre en fonction les appareils. Ce qui oblige les patients à rentrer chez eux tardivement», dénonce une malade âgée de 35 ans, avant d’ajouter : «Je suis une jeune maman avec deux fillettes à charge et je suis obligée de passer toute une journée dans cet hôpital avant de rentrer chez moi et retrouver mes filles». Pis encore, les malades qui se rendent au niveau de cet EPH de Azeffoun ont avoué aussi le manque de médecins spécialistes pour assurer une meilleure prise en charge médicale. «A chaque fois qu’on vient pour être examinés par un médecin spécialiste, les agents d’accueil et les infirmiers nous informent de leur indisponibilité. Ceci nous pousse à nous rendre chez les médecins du secteur privé et de parcourir des dizaines de kilomètres, sachant que la quasi-totalité de ces médecins sont installés au centre-ville de Tizi Ouzou», dira un autre malade. Dans le même sillage, un responsable de cette infrastructure médicale a avoué l’existence de ce problème de manque de personnel médical spécialisé.
«Nous avons sollicité qui de droit sur ce problème et ce, depuis une vingtaine de jours, mais rien a été fait pour améliorer cette situation qui devient plus compliquée de jour en jour». Pour rappel, cet établissement public hospitalier est d’une capacité d’accueil de 78 lits, il est conçu pour assurer des consultations dans plusieurs spécialités médicales, à citer : la chirurgie générale, traumato-orthopédie, chirurgie vasculaire et viscérale, mais aussi infantile en plus d’un service de diabétologie, d’endocrinologie, d’épidémiologie, de gastrologie et de gynécologie. Mais ces services pataugent à cause du manque de personnel spécialisé. Pour cela, les malades appellent les autorités locales concernées, notamment le directeur de la Santé et de la Population, le Pr Abbès Ziri d’intervenir dans les plus brefs délais pour mettre fin à cette situation et de procéder au lancement de concours de recrutement de médecins spécialistes dans les différentes structures publiques de santé de la wilaya.
Z. C . Hamri