L’activité économique, qu’elle soit d’origine industrielle ou commerciale, tourne au ralenti dans la région de Seddouk.
L’espoir suscité par la création de la ZAC de Mizeb, située à la périphérie du chef-lieu de la commune, de tirer la région de sa léthargie, a tourné à la désillusion. Alors qu’elle cumule plusieurs décennies d’existence, la zone demeure faiblement exploitée.
Les investisseurs qui ont déployé des activités effectives se comptent sur les doigts d’une seule main. «A peine 4 ou 5 opérateurs activent dans cette ZAC qui compte au total une vingtaine de lots de terrain. L’Agence foncière de la wilaya est en train de procéder à la récupération des lots inexploités pour les réaffecter à d’autres porteurs de projets», confie Djamel Tigrine, le maire de Seddouk.
Les effets que ce pôle est censé créer en matière d’emplois et de valeur ajoutée, ne sont pas au rendez-vous. Les investissements projetés, qui, escompte-t-on, devraient entraîner une forte croissance économique et favoriser une dynamique des échanges, relèvent pour la plupart de l’utopie.
Faisant le tout pour le tout, pour extraire la commune de son marasme, l’exécutif aux commandes de la municipalité a mis le pied à l’étrier pour ouvrir un autre gisement de croissance, en ébauchant une seconde ZAC. Mais là encore, il y a loin de la coupe aux lèvres. «Cette ZAC, dont la surface d’emprise s’étend sur 29 ha, a été créée en 2015. Elle se situe dans la localité de M’lakou, aux confins de la commune», nous apprend l’édile communal.
Néanmoins, «le site est toujours en jachère. Les travaux pour sa viabilisation, dont le coût est évalué à 200 millions de dinars, sont confiés à la direction de l’urbanisme, mais ne sont pas encore lancés», déplore-t-il.
Le P/APC déclare qu’une centaine de candidats à l’investissement, parmi lesquels «des boîtes» de renom, ont déjà exprimé leur intention de s’y installer pour faire fructifier leurs actifs.
Mais compte tenu des embûches qui se dressent sur le chemin de cette ZAC, l’attente promet d’être longue. Dès lors, la perspective d’arrimer la région au train du développement s’annonce lointaine et improbable.
«Le premier obstacle au développement de l’investissement, c’est l’administration. Tapis dans les institutions, des bureaucrates de tous poils font tout pour décourager les initiatives et tuer dans l’œuf toute velléité de création de richesses. Je parle en connaissance de cause, car j’en ai fait moi-même l’amère expérience», dénonce un opérateur de la région.