Présidentielle du 12 décembre 2019

 Des candidatures qui brouillent les cartes



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Plus de 80 intentions de candidature ont déjà été exprimées auprès de l’Autorité nationale indépendante de l’organisation des élections.

L’élection présidentielle du 12 décembre semble remobiliser la «vieille garde» du système. Au fil des jours, des candidatures se multiplient, des noms des plus attendus entrent en lice, des figures anciennes du système réapparaissent. Deux semaines après la convocation du corps électoral, rien ne semble clair ou figé dans ce scrutin que le hirak continue de rejeter.

Plus de 80 intentions de candidature ont déjà été exprimées auprès de l’Autorité nationale indépendante de l’organisation des élections. Mais au-delà de ces visages hilarants et de ces anonymes qui se bousculent à l’antenne de quelques chaînes de télévision, il y a de plus en plus de noms bien connus qui s’engagent ou comptent s’engager dans cette élection que les partis de l’opposition démocratique rejettent.

Deux anciens Premiers ministres ont déjà annoncé officiellement leurs candidatures, à savoir Ali Benflis, opposé au régime Bouteflika depuis sa première candidature à la présidentielle en 2004, et Abdelmadjid Tebboune, limogé en août 2017 de la tête de l’Exécutif après s’être attaqué de manière frontale aux «oligarques» du FCE. Deux noms bien connus auxquels certains attribuent déjà les premiers rôles dans cette «compétition» électorale.

On parle également de l’intention de candidature d’un autre ancien chef de gouvernement sous Bouteflika, Abdelaziz Belkhadem, par ailleurs ancien secrétaire général du FLN. Selon son entourage, il devrait retirer les formulaires de candidature durant les prochains jours. A ces noms s’ajoute celui non moins connu de Abdelaziz Belaïd, un ancien cadre du FLN.

La liste ne s’arrête pas là, puisque le secrétaire général par intérim du RND, Azzeddine Mihoubi, décide de retirer lui aussi les formulaires de souscription de signatures pour cette présidentielle. Pour certains observateurs, si plusieurs anciennes figures du système se lancent dans cette élection, c’est qu’elles sont, quelque part, encouragées par le contexte politique et pensent que le pouvoir n’a pas désigné son candidat.

Pour d’autres, c’est le pouvoir qui cherche à brouiller les pistes à travers cette participation de plusieurs anciens hauts responsables à ce scrutin. Cela visiblement afin que l’on évite que tel ou tel candidat soit considéré comme celui du système. C’est aussi pour créer des dualités et une compétition dans cette élection controversée qui intervient dans un contexte de crise qui perdure depuis 7 mois.

Certains observateurs avisés s’attendent à ce qu’il y ait, pour la première fois, une présidentielle «à deux tours», avec des profils différents. En tout cas, le pouvoir cherche à prévenir le scénario de la présidentielle du 4 juillet dernier, annulée faute de candidatures sérieuses. Cela surtout que plusieurs personnalités connues ont déjà annoncé leur refus de s’engager dans cette élection, considérant que les conditions d’une compétition électorale démocratique et apaisée ne sont pas encore réunies.

C’est le cas de l’ancien chef de gouvernement Ahmed Benbitour, du président de Ahd 54, Ali Fawzi Rebaïne, et de l’ancien diplomate Abdelaziz Rahabi. Ainsi, avec toutes ces candidatures annoncées, il serait difficile de s’aventurer à désigner le candidat du système.


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