Les amoncellements d'ordures ménagères dans certaines artères de la ville de Ghardaïa prennent des proportions alarmantes offrant un spectacle désolant aux habitants et aux visiteurs de la ville. Les Ghardaouis espéraient ne plus revoir ce paysage nuisible à l'environnement.
Malgré les montants astronomiques versés chaque année par l'APC aux délégataires en chargés de la propreté des rues de la ville, la saleté semble prendre le dessus avec ténacité, suscitant le mécontentement des habitants.
Des tas d'ordures s'amoncellent dans les rues de certains quartiers périphériques de la Ville de Ghardaïa dégageant des odeurs insupportables. Alors que le mercure s'affole avec des températures frôlant les 40° ces derniers jours, des monticules de déchets ménagers s'accumulent dans certains quartiers populaires de la ville, faisant peser sur le chef-lieu de wilaya un grand risque de maladies.
Faute de ramassage aux moments opportuns, les dépôts sauvages d'ordures se multiplient devant les habitations attirant les chiens errants, les rats et autres visiteurs nocifs. La défaillance du service de propreté à Ghardaïa est de plus en plus flagrante et la situation a empiré durant ces premiers jours de l'été, selon les habitants. Révoltés par le laxisme des autorités et des élus de la ville, qui n'habitent certainement pas dans des quartiers sales, les Ghardaouis en ont ras-le-bol de ce triste tableau quotidien.
« Pour des raisons qui restent inexpliquées, les services de nettoyage de la commune ont cessé depuis plusieurs jours de procéder à l'enlèvement des ordures ménagères de notre cité ‘'Ioulaoualène'' au niveau du grand quartier de « Belghanem » à l'Ouest du Chef-Lieu », a affirmé une habitante du quartier, toute irritée. « Notre quartier est sale parce que les services de l'APC chargé du nettoyage de la ville n'ont eu aucune conscience pour venir faire un constant sur le terrain et mettre fin à nos souffrances quotidiennes en dépit de nos multiples sollicitations ».
Si-Ahmed, un retraité de la Sonelgaz est déçu de voir la capitale du M'zab dans cet état. « Nous payons nos impôts, en plus de la taxe d'habitation, pour vivre de la sorte, ce n'est plus possible. On se sent abandonné », dit-il
Pour de nombreux ghardaouis interrogés, l'APC est tenue de mettre les bouchées doubles pour éradiquer plusieurs points noirs et décharges sauvages à travers la ville de Ghardaia dans le cadre du plan national de veille et de riposte face au Covid-19. Ils estiment qu'elle doit surtout procéder rigoureusement au suivi et au contrôle strict du service des prestataires chargés du ramassage des ordures ménagères et à améliorer son rendement.
L'APC de Ghardaia, va-t-elle pouvoir enfin trouver la solution de cette équation complexe afin d'améliorer la propreté urbaine ? Pourquoi ne pas pénaliser les entreprises délégataires défaillantes et verbaliser celles qui souillent la ville sans aucun remords, s'interroge-t-on au sein de la population.
Pis encore, empoisonnant ses nuits depuis le début de la saison chaude, la population de la ville de Ghardaïa se plaint de l'invasion de moustiques à cause de la lutte anti-larvaire qui n'a pas été refaite durant le début de la période estivale. En effet, par des températures caniculaires, un climat suffocant aggravé par des coupures répétitives d'eau dans certains quartiers de la ville, Ghardaïa fait face à une impressionnante invasion de moustiques.
Devant ce contexte, les associations et les comités de quartiers appellent les autorités locales à engager des campagnes de sensibilisation et qu'elles procèdent rigoureusement au suivi et au contrôle strict du service rendu des entreprises délégataires chargées du nettoyage et qu'elle la somme de s'engager à être plus ponctuelle avec les collectes des ordures ménagères.
Selon elles, Il reste à s'assurer de la propreté de la ville tout en luttant contre, en même temps, contre les incivilités en hausse et la mauvaise prestation du délégataire, coupable, de temps à autre, de laisser-aller dans la collecte des déchets ménagers.