Est-ce le dénouement pour le projet du centre de regroupement sportif d’Aghribs ? Cette structure sportive gigantesque, conçue selon le schéma établi par ses concepteurs, est un complexe sportif multidisciplinaire d’envergure nationale et même internationale. Le site choisi et retenu pour accueillir ce projet ambitieux est d’une superficie de 33 ha. Son coût de réalisation, selon les études primaires établies, est d’un montant de 1 550 000 000 DA.
L’inscription du projet remonte à l’année 2011 mais les travaux n’ont débuté que deux années plus tard, soit en 2013. Aujourd’hui encore, le taux d’avancement des travaux n’est que de 50 %. Selon les affirmations du directeur de la jeunesse et des sports de la wilaya, Aziz Tahir, jeudi dernier, à l’issue d’une visite d’inspection sur le terrain par une délégation de l’APW conduite par Mohamed Klalèche, la livraison du centre de regroupement sportif d’Aghribs est prévue dans 12 mois.
L’affirmation d’Aziz Tahir repose sur le fait que l’institution qu’il dirige a décidé, en sa qualité de maître d’ouvrage, de résilier des contrats avec deux des quatre entreprises défaillantes et retenir quatre autres entreprises après un appel d’offres. Actuellement, ce sont six entreprises qui sont sur le terrain.
L’optimisme est-il permis ? Si le président de l’APW a insisté auprès des gérants d’entreprise d’accélérer la cadence des travaux en ayant recours à la formule 3×8 ou à défaut 10×2 pour être au rendez-vous, il n’est cependant pas certain que la recommandation de Mohamed Klalèche soit exécutée. Selon les gérants et chefs d’entreprise présents sur le terrain, l’application de la formule 3×8 dépend de certaines conditions, entre autres l’éclairage, ce dont le site est dépourvu.
La ligne de haute tension passant dans les environs est loin du chantier. « Dans ces conditions, a souligné un entrepreneur au Jeune Indépendant, il n’est pas possible de travailler la nuit ». Un autre a signalé les créances qu’ils détiennent auprès de l’organisme payeur et qui ne sont toujours pas payées à ce jour. « Comment pouvons-nous assurer le recrutement des travailleurs devant assurer le service de nuit ou tout simplement appliquer la formule 3×8 si l’entreprise est en difficulté financière ? », a-t-il indiqué. Le président d’APW, loin de fléchir, a suggéré un recours aux groupes électrogènes pour pouvoir assurer le travail de nuit.
Concernant les créances détenues par les entreprises créancières auprès de l’organisme payeur, Mohamed Klalèche a promis à ses interlocuteurs d’organiser prochainement une réunion pour examiner la problématique et, par conséquent, lui trouver une solution.
Il convient de souligner que le président de l’APW a reproché au maître d’ouvrage (direction de la jeunesse et des sports de la wilaya) de ne pas avoir résilié le contrat avec les entreprises défaillantes au moment où la défaillance a été constatée, c’est-à-dire depuis un bon moment.
Or, selon les affirmations d’Aziz Tahir, la résiliation avec les entreprises défaillantes n’a eu lieu que vers la fin de l’année dernière, soit 2022. Ainsi, toute une procédure a été opérée pour la retenue de ces quatre entreprises qui, selon leur engagement, reprendront les travaux du chantier dans une dizaine ou quinzaine de jours.
Notons qu’il apparait que la livraison de ce complexe sportif ne serait pas aisée dans un an, à moins d’avoir recours à des entreprises géantes et de grandes performances professionnelles, même si le directeur de la jeunesse et des sports s’est montré confiant puisque les gros œuvres sont achevés. Des deux stades devant faire partie du complexe sportif, un seul est terminé. Celui-ci est muni d’un gazon artificiel et il est assidûment fréquenté par les jeunes d’Aghribs en dépit de sa non-inauguration à ce jour.
Notons, enfin, que le centre est composé d’une multitude d’installations. Il s’agit, entre autres, d’un centre d’hébergement d’une capacité de 200 lits, de restaurants, de quatre salles de sport, notamment les sports de combat, de deux stades de football en gazon, de bureaux administratifs ainsi que d’un bloc pédagogique et d’un bloc de balnéothérapie.