Le TRO revisite Kaki

132 ans, un voyage théâtral à travers l’histoire de l’Algérie



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Les amoureux du 4e art ont savouré avant-hier soir, la nouvelle production du théâtre régional d’Oran Abdelkader Alloula. Revisité du texte « 132 ans » du dramaturge Ould Abderrahmane Kaki, le spectacle théâtral constitue un voyage à travers la révolution du peuple algérien pour son indépendance, et ce depuis le premier jour où le colonialisme a débarqué dans le pays.

Présenté au Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi (TNA) dans le cadre du mois du théâtre à l’occasion de célébration du soixantième anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale, la pièce nous rappelle le cauchemar vécu par nos ancêtres, à travers plus d’un siècle de combat pour l’indépendance.

Apparus dans leurs costumes noirs, les comédiens ont rejoint la scène par une chorégraphie simple mais qui retrace la réalité du peuple algérien et son calvaire lors de l’arrivée de l’ennemi. Puis arrive sur un écran, le débarquement des Français le 14 juin 1830, dans le port de Sidi-Fredj.

Le spectacle se poursuit par l’entrée sur scène de deux narratrices dans le rôle d’El Goual. Elles relatent la violence qu’a subi le peuple algérien, puis sa lutte pour débarrasser le pays de l’ennemi. La pièce passe de l’incident du coup de l’éventail, la résistance de l’Emir Abdelkader, la révolution 1832-1847, l’arrivée du peuple français puis des pieds noirs et enfin le soulèvement et le combat des algériens qui ont sacrifié leurs vies, pour que l’Algérie vive en liberté.

Le spectacle est soutenu par différents morceaux musicaux extrait du patrimoine algérien, à l’instar « Ya El Manfi » et « Yachabab heyou Echamal ». Les comédiens se sont livrés également à des prestations de choral en interprétant des chants révolutionnaires. La pièce s’est terminée par un hommage à Kaki, dont une photo de lui a été projetée sur l’écran.

La scène était nue de scénographie, laissant libre arbitre aux comédiens de s’exprimer et de construire un jeu dramatique, digne de leur successeur Kaki. Le spectacle prend fin avec le drapeau français qui descend lentement, emportant avec lui les violences et les crimes survenus depuis 132 ans. Le drapeau algérien prend sa place, et s’élève fièrement, symbolisant la liberté et témoignant de la résilience et de la détermination des algériens à conserver ses droits et sa dignité.

132 ans d’histoire

Le spectacle de 80 minutes est le fruit d’un atelier de formation de jeunes comédiens mis en contact direct avec des comédiens professionnels. Le metteur en scène Medjahri Habib a déclaré en marge de la représentation : « 132 ans est le premier spectacle de l’Algérie après l’indécence en 1963. La générale a été présentée il y a 60 ans à Mostaganem, en présence de personnalités célèbres dont Ernesto Che Guevara ». Ajoutant : « ce spectacle a été créé par Kaki dans le cadre de la formation. Il a été repris par plusieurs associations dans le même but, et ce celui de former les jeunes générations ».

« Nous avons voulu donner à ce texte une touche nationale enthousiaste, de part les couleurs choisies et de l’histoire de l’Algérie. Nous avons travaillé avec des jeunes lors d’un atelier de formation » a-t-il affirmé. Medjahri Habib qui a choisi la technique du théâtre documentaire pour revisiter Kaki, dira : « notre travail est de documenter, Kaki s’est basé sur le parcours de l’Emir Abdelkader, autant que metteur en scène, je ne peux pas prendre à la légère l’histoire de l’Algérie ».

De son côté Ahmed Baghaliale, le second assistant réalisateur, qui s’est aussi occupé de la documentation de l’œuvre, expliquera : « il est impossible de présenter un spectacle de 1963 aujourd’hui, de la même manière. Nous sommes restés fidèles à l’idée de Kaki mais pas à la forme du spectacle. La pièce est revisitée avec des techniques modernes, qui marche avec notre époque ».

« Nous avons travaillé avec l’enchaînement des évènements, en commençant par l’incident de l’éventail, nous avons introduit également la technique de la diapositive de présentation, pour montrer des images et des réalités de l’époque » a-t-il expliqué. Poursuivant : « Nous avons également ouvert le spectacle à d’autres nouvelles options à l’instar de la chorégraphie, qui n’était pas dans le texte initial ».


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