CR Belouizdad

La fin de parcours de toutes les inquiétudes

Toujours en attente pour le tant attendu neuvième titre de champion d’Algérie, le CR Belouizdad traverse une bien mauvaise passe, accentuée par sa défaite en finale de Coupe d’Algérie, le précieux trophée lui filant sous le nez devant une ASO/ Chlef qui en voulait plus.

Alors que la majorité des pronostiqueurs  tablait sur une victoire facile, sinon certaine, pour le « Chabab » en finale de la 56e Coupe d’Algérie, c’est au contraire les « Lions du Chlef » qui ont finalement, mis les ingrédients et triomphé sur un adversaire qui domine pourtant la scène nationale en faisant main basse sur la première place du classement de la Ligue 1 Mobilis, mais qui est aussi, et consécutivement, trois  fois champions d’Algérie sortant. Qui a fait le déplacement d’Oran avec la ferme intention d’inscrire le deuxième trophée en jeu cette saison (le doublé, finalement perdu) à leur palmarès.

Après leur défaite surprise mais logique face aux « Djawarihs », les gars de Laâquiba ont donc vu leur dernière chance de réaliser cet objectif s’évaporer.

Une défaite révélatrice d’une crise qui écalte au grand jour au sein du club banlieusard algérois. En effet, et après des résultats en dents de scie durant cette fin de saison, le mentor Nabil El-Kouki était constamment sur la sellette. Sous la menace d’un limogeage demandé par une grande partie des supporters qui n’ont eu de cesse de le revendiquer.

Particulièrement, et c’est la goutte qui a fini par faire déborder un vase déjà plein, après l’humiliation subie par l’équipe rouge et blanche, à domicile, contre le Mamelodi Sundowns (4-1) et l’élimination sans gloire de la Ligue des Champions africaine (6-2 agg).

Résultats des courses, la direction belouizdadie a également été confrontée à de vives critiques de ses propres et célèbres fanatiques avant d’arriver à cette extrême pour face à cette situation délicate : la séparation entre le coach et le board El Kouki, le technicien tunisien avant même de connaître l’issue de la finale de la Coupe d’Algérie.

Un conflit en sourdine qui n’a fait que s’intensifier après l’énorme désillusion à quelques journées seulement de la fin de la saison. Surtout après le refus présumé (l’intéressé s’en défend et rejette cette accusation) de l’entraîneur tunisien à marquer sa présence à la cérémonie de remise des médailles.

Si on ne sait pas de quoi sera fait demain et quel sort sera réservé à la relation de travail CRB- El Kouki, le CRB toujours dans le coup, il reste néanmoins certain que le champion d’Algérie en titre est toujours sur la bonne voie pour inscrire un quatrième championnat d’affilée à son palmarès et ce, à moins d’une énorme mauvaise mais improbable surprise.

Si les bruits de couloir annoncent qu’une décision sans équivoque est prise par le groupe Madar quant à un divorce immédiat avec le coach, le sort est toutefois loin d’être jeté qui, rétorquent d’autres voix, n’est pas vraiment le seul fautif ou la cause principale de cette mauvaise passe que traverse le club de “Laaquiba”.

Malgré les mauvais choix tactiques du staff technique, les joueurs ont une grande responsabilité en ne s’élevant pas à la hauteur des standards d’une équipe favorite et dominatrice comme ce fut notamment le cas lors de leur dernière campagne continentale en sortant par la plus petite des portes.

Pour rappel, le technicien tunisien avait guidé le CRB dans l’enchaînement des titres de champion après une déroute totale du club qui a frôlé la relégation avant l’arrivée du technicien tunisien.

Devant la pression à laquelle elle fait face, la direction est désormais dans l’obligation de faire bon ménage en optant pour les bons choix pour sécuriser le quatrième titre de champion consécutif une fois pour toute et terminer l’exercice en beauté. Avec, pour objectif immédiat, de rester compétitif pour la saison prochaine et faire plaisir à des supporters très exigeants. Rétablir la sérénité aussi …