Un début de match plutôt rassurant. Tout pour croire que les Verts ont bien récupéré trois jours à peine après ce match à oublier contre la Somalie, la victoire plus ou moins large (3-1) n’ayant rassuré personne quant à la prestation d’ensemble, l’adversaire du jour se permettant même de les faire douter avant ce troisième but les extirpant d’un sacré piège. Succès 0-2 à l’extérieur. Qui fait du bien. Tout bonheur
En déplacement donc dans le lointain Mozambique avec des questionnements nombreux quant à la fraîcheur physique d’une équipe dans le doute, d’autant que le facteur récupération (un voyage long de 10 heures) s’imposant comme un élément aggravant. Bonne entame de match oui mais le reste ne présageant rien de bon. Car il fallait compter avec une grosse série de coups du sort en plus de paramètres climatiques défavorables, les joueurs éprouvant d’énormes difficultés à développer leur jeu sur une pelouse par ailleurs très sèche.
Deux blessures, coup sur coup, qui changeront le cours des évènements lors d’une première période de jeu difficilement bouclée devant un adversaire prenant confiance au fil de la partie, alors que les Verts vont perdre peu à peu de leur superbe si tant est le terme est exact.
En tout cas, rien à voir avec cette entame toute en maîtrise. Jusqu’à cette sortie sur blessure (14e mn) de Aissa Mandi remplacé par Tougai. Souvent battus sur les duels, le jeu des Algériens baissera de plusieurs crans. Moins de trois minutes plus tard (17e mn), Slimani sur blessure également, est obligé de céder sa place à Amoura. Comme au coup d’envoi, où Mahrez et ses camarades prendront très vite les affaires en main, la suite c’est une domination heureusement stérile des Mozambicains avec de franches occasions de but à l’image de ce sauvetage en catastrophe de Bensebaini sur sa ligne à la 9emn ou cet arrêt décisif du gardien Mandrea (22e mn). Se montrant plus dangereux, les locaux n’arriveront pas à trouver la faille.
Pourtant en souffrance et contenant difficilement l’attaque mozambicaine, les Verts, juste avant la pause-citrons, auront la meilleure occasion du match (45e mn) avec Amine Gouiri qui ratera de peu le K.O, son ballon échouant sur le poteau gauche du gardien. On le prend comme un signe du destin. Un sérieux avertissement même si, côté algérien, on reste dans le dur malgré un réajustement dans l’entre- jeu, Boudaoui remplaçant Gouiri à la reprise (45e mn).
Bien que tenue en respect, l’attaque algérienne, sur un contre fulgurant va voir ses efforts récompensés. On joue la 69e mn quand le lutin Amoura, au terme d’une échappée en solitaire, va prendre en défaut le dernier rempart adverse qui est sauvé une première fois par sa transversale mais ne peut rien contre la reprise imparable de Chaibi en embuscade dans la surface de réparation et qui n’a aucune peine, d’un superbe intérieur du droit, pour ouvrir la marque avant que son compère Zerrouki, entré en jeu à la place de Feghouli six minutes plus tôt, ne double la mise (80e mn).
Désormais dans la gestion (0-2 à la marque), la bande à Belmadi fait le boulot et l’emporte après bien des souffrances. Un succès qui fait du bien dans un match à six points et une 1ère place pour mieux voir venir. L’horizon qui se dégage, la confiance retrouvée, et toute la latitude pour préparer au mieux la CAN 2025 qui est déjà là…