L’Algérie trébuche dès son entrée en Coupe d’Afrique. Un but partout au terme d’une rencontre agaçante et rageante pour les supporters algériens, face à une équipe angolaise pourtant très peu entreprenante mais qui a su attendre son heure .
Pourtant… l’entame du match a été satisfaisante, avec des passes abouties, de l’idée et de l’animation, surtout sur le côté gauche où le tandem Aït Nouri/Belaïli s’entendait bien. Pour confirmer les bonnes intentions de l’aile gauche, le but algérien ne s’est pas fait attendre.
Youcef Bellaïli lance son coéquipier Bounedjah d’une passe somptueuse, débloquant la marque à la 19ème
minute de jeu. Malgré quelques éclairs, certains éléments ne semblent pas bien entrés dans le match, à l’instar de Bennacer qui revient peu à peu mais toujours en méforme ou de Bentaleb qui peinait à dicter son jeu au milieu de terrain.
Coup de tonnerre, ils verront le joli retourné de Bounedjah être annulé pour hors-jeu, dommage pour le natif d’Oran qui aurait permis à El Khadra de faire le break d’une façon anthologique et se mettre à l’abri avant la seconde période. La deuxième mi-temps a été une toute autre paire de manches.
L’équipe de Belmadi semblait pâle, à l’image d’un Belaïli qui n’arrivait pas à tenir le coup physiquement malgré ses essais. En vain ! Quant au milieu de terrain algérien, il semblait cassé en deux. L’entre jeu semblait dépourvu de justesse technique.
Visiblement envolée à cause d’une flagrante mésentente. Le malheureux Nabil Bentaleb va confirmer sa contre-performance en concédant le penalty. Tir au but transformé de justesse par l’attaquant Mabululu qui offre un gilet de sauvetage aux « Palancas Negras » en revenant au score malgré leur absence totale face à une équipe des « Fennecs » certes dominatrice, mais malheureusement bien trop stérile pour espérer l’emporter.
Les deux sélections se partagent les points, le verre à moitié plein ou à moitié vide, avec deux points perdus, le nul prenant le goût amer de la défaite à voir les mines déconfites des Verts. Pour Djamel Belmadi, le résultat ne correspond pas aux attentes, les « Verts » anticipaient une équipe adverse compétitive, mais le score ne semble pas mérité avec les
occasions ses joueurs ont eues.
« Le moment fort de l’Angola s’est avéré être un moment faible de notre part, et le but marqué n’était pas vraiment une occasion adverse, ce qui est d’autant plus cruel. Nous avons été punis pour ne pas avoir concrétisé nos opportunités et manqué de tranchant devant les buts. Malgré leurs intentions offensives en deuxième mi-temps, nous n’avons pas réussi à les contrer, ce qui est décevant », souligne le sélectionneur algérien.
Avec un seul tir cadré, et surtout une possession à leur désavantage (66% Algérie – 34% Angola), les Antilopes angolaises réalisent le hold-up parfait et s’estiment heureuses d’avoir grappillé un précieux point face aux anciens
champions d’Afrique 2019.
Le gros point satisfaisant, voire le seul, a été la cohésion entre Belaïli et Bounedjah. En première période, le duo oranais a brillamment déstabilisé l’opposition. Youcef a apporté sa créativité, orchestrant notamment une passe décisive pour le but de Baghdad.
Mention spéciale également à Anthony Mandréa, le dernier rempart qui, malgré le but encaissé, s’est illustré en repoussant et en balayant efficacement les rares menaces adverses près de sa surface de réparation. La prochaine sortie de l’équipe nationale s’annonce corsée. Après un résultat décevant, les joueurs de Belmadi feront face aux Étalons du Burkina Faso, un adversaire bien plus dangereux, samedi prochain (20 janvier) à 15h00 au stade de la Paix de Bouaké.