Ouargla

Les élections locales les plus importantes depuis longtemps



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Une campagne électorale exceptionnelle, des leaders du front social qui grondent depuis deux décennies, l’émergence d’une jeune classe politique ambitieuse et diplômée voulant arracher la place de président d’APC et d’APW de Ouargla.  Il y a d’abord des indicateurs qui ne trompent pas : un engouement inédit pour  l’inscription sur les listes électorales avec 28 000 nouveaux inscrits en cinq mois, 143 listes pour les APC et 9 pour l’APW et surtout une concurrence féroce et acharnée des quartiers historiques du Ksar, Béni Thour, Maihama et Saïd Oba à la conquête de leadership.  De l’avis du Professeur Bouhania Goui, politologue, les locales de 2017 marquent un tournant de par la mobilisation d’une grande frange de la population qui n’a quasiment pas quitté ses quartiers d’origine tant le nombre de meetings de proximité suivaient un rythme effréné inhabituel, la polarisation de la wilaya en cinq zones distinctes ou des candidats du cru ont émergé pour la première fois,  l’intérêt à la chose locale depuis l’inscription jusqu’au nombre élevé de procurations pour lesquelles une quarantaine de recours ont été déposées auprès de l’instance de surveillance. Tout est bon pour arracher des voix avec une tendance notoire du changement d’obédience marquant durant les trois mois séparant les législatives des locales un acharnement à se placer en tête de liste pour marquer un engagement personnel prononcé.      Campagne exceptionnelle    Ouargla s’y connait en grosses bouffes collectives et rencontres maison autour d’un sujet sérieux. Ceux qui ont cru que la campagne électorale allait être morose et anodine se sont trompés cette fois-ci. Le cocktail était détonnant, les rencontres très rapprochées et franches, la mobilisation a atteint son summum.  Même le FLN a dérogé à ses règles en passant par le MEN, le FNA, le PNSD et Fadjr Jadid pour ne citer que ces derniers. A l’américaine, de belles têtes d’affiches montrent désormais des visages nouveaux et jeunes avec une présence notable de femmes en vitrine. En ouvrant les portes aux candidatures jeunes, diplômées dont certaines, et pas des moindres issues du front social bouillonnant depuis une vingtaine d’années à Ouargla, les élections locales du 23 novembre portent un message de changement franchement exprimé et assumé tous camps confondus. Les candidats du monde des affaires y côtoient le jeunes nouveaux désargentés soutenus par les siens et une fois n’est pas coutume, ce n’est pas tant la Chkara, l’argent sale déployé lors des élections pour faire admettre des candidats honnis,  que des affiches et posters portant des visages pimpants et souriants qui auront marqué la campagne durant laquelle les salles de meetings et les plages horaires de la radio locale de Ouargla, officiellement tirés au sort ont été quasiment boudés par les candidats affirme le Pr Bouhania Goui également  président de la représentation locale de la haute instance de surveillance des élections.  Des voix dissidentes  316 844 électeurs dont 83 058 électeurs pour la seule commune mère chef-lieu  de wilaya de Ouargla, sont donc invités ce jeudi à renouveler leurs assemblées populaires. Si l’issue de ce scrutin est incertaine tant les candidatures sont riches et diversifiées de par leurs profils, leur jeunesse et leur ancrage sociétal dans la quasi-totalité des quartiers qui se sont tous dotés de listes propres, le programme des prochaines assemblées qui  incarneront sans nul doute la diversité ouarglie dans toute sa splendeur,  semble tout tracé : aligner Ouargla aux grandes métropoles du pays.   Khemisti Ben Sayeh, voix radiophonique et activiste pour la défense des droits des chômeurs et anti-gaz de schiste se retrouve à la tête de la liste du MEN est le principal candidat du front social de la rue. Il estime que sa candidature est une sorte de combat de l’intérieur des institutions suite à plusieurs années de militantisme qui lui a valu des intimidations et des poursuites judiciaires. « Nous répondons plus à des sollicitations de nos concitoyens qui réclament une voix alternative au sein de l’APW » explique t-il. Celui qui pense être une force de proposition « il faut absolument que la composante des assemblées connaisse les moindres détails de ce qui se passe dans la rue, qu’elle porte ses préoccupations au même titre que ses aspirations et c’est cela même mon ambition : être le porte-voix d’une frange exclue du débat officiel et qui ne se retrouve plus dans ses propres institutions ». Avec Lakhdar Mokrani, autre tête de liste candidat à l’APC de Ouargla, cadre de la formation professionnelle et activiste pour les droits des chômeurs dont il a présidé une association dans les années 2004-2009, il s’agit de deux voix dissidentes qui représenteront la vraie rue de l’avis de Tahar Belabes. Le leader du mouvement des chômeurs qui opère en ce moment un retrait des devants de la scène politique locale à l’heure des élections veut croire en un changement pacifique par la participation citoyenne de ces deux vétérans du mouvement des chômeurs à l’APC de Ouargla et son APW. « Nous sommes en colère mais nous n’avons jamais quitté nos bases ou cessé de militer pour nos droits et ces belles candidatures aux locales prouvent que notre combat a porté ses fruits et nous espérons que ceux que nous soutenons indirectement seront aux premiers rangs du front social à œuvrer pour le renforcer et cristalliser une vision commune du sort et de l'avenir de notre région qui se traduira par des revendications politiques, la participation à la prise de décision et la répartition équitable des richesses ». Pour Tahar Belabes, les représentants du front social dans les assemblées auront peu de temps devant eux pour matérialiser cette revendication à la veille de la présidentielle de 2019. De son point de vue le véritable enjeu de ces élections locales est non pas le développement local mais d’exiger une de nouveaux équilibres politiques et une représentativité agissante des wilayas du sud du pays sur l’échiquier politique. Belabes semble vouloir croire  Belabes en un changement possible venant de la marge tout en dénonçant les dernières arrestations et poursuites judicaires dans les rangs du mouvement des chômeurs, « des intimidations accoutumées à chaque scrutin ou l’administration nous traite d’organisation interdite en s’arrogeant le droit d’interpeller des militants de Constantine qui rendaient une visite amicale au domicile de Naoufel Chekawi notre coordinateur national, sans instruction du parquet, ou bien encore des procès simulés dans mon cas et celui de Ibek avec des dossiers vides et des lettres de menace pour d’autres comme pour montrer qu’ils maitrisent la rue » rétorque t-il.    Ceux qui veulent rester      Sous un froid de canard, Abdelhamid Zouzi tente de déployer son poster géant sur les murs de la permanence FNA à La Silice. Il marque, lui aussi son territoire en investissant dans un marketing électoral inhabituellement très fort, sans doute en réponse à un électorat qui se veut sélectif. Il se voit déjà maire de Ouargla, un rêve qui hante également Boubakeur Azzi, Islam Kateb et Hacene Zaatout pour ne citer que les concurrents les plus plébiscités d’Abdelhamid Zouzi. « J’ai de grandes ambitions pour Ouargla,  une ville moderne et agréable à vivre sans immondices ni remontée d’eaux usées et sans bricolage » dit-il. A la cité Bahmid,   Islam Kateb brigue aussi un second mandat. « Je veux achever le redressement et la mise à niveau de la commune de Ouargla » explique le maire par intérim qui s’estime l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Architecte de métier, plus de quatre ans comme vice-président chargé de l’urbanisme, il offre dans son discours de campagne une opportunité de continuité du chantier du développement global lancé dans la ville de Ouargla à la faveur du lancement de 500 projets à l’arrêt à l’arrivée de l’actuelle assemblée en 2012. Le candidat compte sur des représentants de Béni Thour, fief du FLN avec Boubakeur Azzi et Safia Cherif deux têtes de liste jeunes et actives soutenues par ce grand quartier populaire du centre-ville initiateur de la grande réconciliation des candidats mercredi soir, mais aussi Gara Nord et La Silice, les nouveaux quartiers tels que Chorfa et 460 logements mais aussi Saïd Otba.     « Notre discours est clair, il s’agit de répondre aux soucis de proximité du citoyen par une mise à niveau aux standards des grandes communes tout en lançant une stratégie à moyen terme pour encourager l’investissement privé au cœur de la ville ». A Mekhadma, fief de Fajr Jadid, la population insatisfaite de l’état du quartier veut propulser Belkacem Degnati, la trentaine, entrepreneurs accompli et activiste associatif. Il occupe la 3e position de son parti sur la liste de l’APW.     Pour lui,  « le maillon faible de la ville est le manque de compétence et de représentativité des  élus notamment à l’assemblée de wilaya ou sont validés les principaux projets de développement ». Son objectif ? Tirer profit de la position économique de la wilaya pour le bien être des jeunes et notamment les clubs sportifs et les associations culturelles qui le soutiennent. Réfutant les accusations de arouchiyas qui ont plané sur la campagne électorale des locales, Degnati estime qu’il est de bonne guerre pour chaque quartier que de batailler pour se frayer une place dans une assemblée élue et devenir une force de proposition et un bras agissant pour le bien de la communauté. « Mon ambition est de convaincre les électeurs que notre liste est représentative de la majorité et œuvrera pour changer en mieux le visage de Ouargla dans les cinq prochaines années avec les jeunes battants et pleins de bonne volonté.  Ettanmiya, 1200 milliards et du retard  Le développement tous azimut, rattraper le retard de plusieurs décennies. Ettanmiya, est le maitre-mot de ces locales à Ouargla ou chacun veut y mettre du sien et  prétendre avoir les solutions. C’est comme si tout le monde s’était réveillé d’un long sommeil découvrant hilares que le projet du siècle censé éradiquer la remontée des eaux, le tramway dont l’exploitation commerciale est annoncée pour le 19 mars 2018, le CHU surgelé au lieu d’être dégelé ne suffisaient point dans cette grande wilaya réduite à des routes défoncées, des égouts à ciel ouvert, des chômeurs en colère attendait des hommes et des femmes pour y faire le ménage. Ainsi  il ya deux jours, à l’issue d’une conférence de presse organisée à l’issue de la visite du comité interministériel  des secrétaires généraux soldée par un programme de rattrapage de 1200 milliards de centimes pour la wilaya de Ouargla, Abdelkader Djellaoui, son wali déplorait un taux de participation  de seulement 38% aux législatives de mai dernier. « Voter est un geste citoyen, une implication personnelle et un signe de reconnaissance envers son pays » a-t-il conclu. Le lendemain, un meeting inédit regroupant la presque totalité des têtes de listes aux élections locales se tenait à Béni Thour, annonçant une réconciliation publique des antagonistes qui se sont livrés une bataille acharnée durant la campagne électorale qui vient de s’achever. Ici et là, des tentatives de regroupement corporatistes ou citoyens s’opèrent dans une fresque appelant de ses vœux le changement. Jamais le vocable Ouargla n’est paru autant présent et adulé. A la veille de ces élections locales, les Ouarglis se découvrent une ville à reconquérir.   


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