C’est un projet qui est en train d’être traité et étudié dans une totale discrétion. Air Algérie envisage de privatiser sa filiale cargo spécialisée dans le transport de fret, à savoir le transport aérien de marchandises.
Selon nos investigations, Air Algérie est en train de chercher officieusement un partenaire privé, en préférence international, pour développer cette filiale cargo qui peine à se développer dans notre pays. Et pourtant, les enjeux sont énormes car le marché du fret aérien pèse jusqu’à 1 milliard de dollars par an, a-t-on appris suite à nos investigations.
Selon les premières éléments de notre enquête, le groupe ETRHB du milliardaire algérien Ali Haddad a manifesté d’ores et déjà son intérêt pour reprendre cette activité d’Air Algérie. Partenariat, association ou acquisition d’actions, les plans d’Ali Haddad ne sont pas très clairs pour l’instant. Et à Air Algérie, la direction générale ne semble pas privilégier cette piste car elle recherche en priorité un prestigieux partenaire international qui dispose d’un large savoir-faire dans ce secteur.
Il faut savoir qu’Air Algérie dispose uniquement de 4 avions dont deux Boeing 737. L’ambition d’Air Algérie est de trouver un partenaire étranger ou privé qui peut financer le déploiement de cette filiale dans un secteur où les compagnies étrangères gagnent énormément d’argent en Algérie. Preuve en est, la Qatar Airways facture un seul voyage de transport de marchandises entre Alger et Doha à…. 250 mille Dollars. Le marché algérien est dominé également par la filiale cargo de Turkish Airlines qui opère deux vols par semaine sur Alger et Emirates SkyCargo avec un seul vol par semaine reliant notre capitale à Dubai.
La privatisation de la filière cargo d’Air Algérie s’avère être une option inévitable pour résister à cette concurrence et gagner de nouvelles parts de marché.