La facture globale des importations a connu une baisse de 10,05%, soit 804 millions de dollars, reculant ainsi à 7,198 milliards de dollars durant les deux premiers mois de 2018, contre un peu plus de 8 milliards de dollars à la même période de l’année écoulée. C’est en effet ce que fait ressortir le dernier bilan du commerce extérieur de l’Algérie, tel qu’établi par le Centre national de l`informatique et des statistiques des Douanes (CNIS) et repris hier par l’APS. Combinée à une hausse de plus de 25% des exportations, qui sont passées de 5,67 milliards de dollars à 7,101 milliards de janvier à fin février derniers, cette sensible contraction des importations, sans doute induite par les restrictions instaurées en la matière, a permis un recul de 96% du déficit global de la balance commerciale, qui s’établit ainsi à 97 millions de dollars sur les deux premiers mois de l’année en cours, contre 2,33 milliards de dollars à la même période de 2017, soit une baisse de 2,23 milliards de dollars. Aussi, le taux de couverture des importations par les exportations a marqué, selon le CNIS, une amélioration significative, en se rapprochant de 100% durant la période considérée, contre un niveau de 71% lors des deux premiers mois de l`année précédente. Dans le détail, le recul des importations a été notamment marqué par une nette baisse de la facture des carburants, les achats au titre du groupe énergie et lubrifiants s’établissant ainsi à 154 millions de dollars à fin février dernier, contre 255 millions de dollars une année plus tôt. Globalement, indique encore le CNIS, la quasi-totalité des groupes de produits importés ont évolué à la baisse, à la seule exception de celui des demi-produits qui a enregistré, lui, une hausse de plus de 16%, en s’établissant à 1,88 milliard de dollars, contre 1,62 milliard entre les mêmes périodes de référence. Dans la même tendance générale, les importations du groupe des biens d’équipements agricoles ont baissé à 72 millions de dollars (-35,14%), tandis que celles des biens d’équipements industriels sont évaluées à 2,23 milliards (-22,56%), celles des biens alimentaires à 1,48 milliard (-3,46%), les biens de consommation non alimentaires à 1,08 milliard (-16,53%) et enfin les produits bruts à 293 millions de dollars, soit en baisse de 2,7%. S’agissant de l’évolution des exportations, les statistiques douanières montrent que les hydrocarbures, qui ont représenté plus de 94% des ventes algériennes à l’étranger, ont grimpé à plus de 6,6 milliards de dollars entre janvier et février 2018, soit en hausse de 1,27 milliard par rapport aux mêmes mois de 2017, sous l’effet sans doute de l’amélioration de la conjoncture pétrolière mondiale. Tout en demeurant marginales, les exportations hors hydrocarbures ont atteint, elles, plus de 400 millions de dollars durant les deux premiers mois de l’année en cours, marquant ainsi un accroissement de près de 65% par rapport à la même période de 2017. Concernant les principaux partenaires commerciaux de l’Algérie, l’Espagne, indique le CNIS, a conservé la tête du podium des clients de l’Algérie avec 943 millions de dollars, soit 13,3% des exportations globales, suivie de l’Italie avec 892 millions, de la France avec 775 millions et des Etats-Unis avec 634 millions de dollars. Du côté des principaux fournisseurs du pays, la Chine demeure toujours en tête avec 1,09 milliard de dollars, soit 15,2% des importations globales algériennes, suivie de la France avec 712 millions (9,9%), de l’Italie avec 616 millions et de l’Espagne avec 567 millions de dollars. A souligner enfin que, selon le constat établi par le Centre des statistiques des Douanes, aucune importation n’a été payée par les comptes en devises propres des importateurs durant la période considérée.