Clouée au pilori, après trois sorties ratées, l’ESS a tout de même réussi la première à domicile de son nouvel entraîneur, Nabil Kouki, en battant l’USMBA (2-1). Croyant en la belle étoile de son petit groupe, le Tunisien a trouvé l’astuce et la méthode pour remobiliser un collectif atteint moralement.
Il est vrai qu’un immense chantier attend le nouveau staff technique qui devrait profiter de l’ouverture du mercato hivernal pour renforcer sa formation par un bon axial, un porteur d’eau et un renard des surfaces. Les partenaires de Khedairia n’ont pas volé leur troisième succès du championnat. Généreux et volontaires à souhait, les Noir et Blanc ont certes mis plus d’une heure pour se défaire des visiteurs venus pour récolter au moins un point.
Les Sétifiens ont trouvé le chemins des filets après plus de 270 minutes de mutisme. Au grand soulagement de leurs inconditionnels appréciant à sa juste valeur la débauche d’énergie d’un groupe retrouvant par magie l’envie de jouer et la grinta qui lui a fait défaut des semaines durant. La victoire, qui n’a donc pas été facile à se dessiner, ne peut dissimuler les carences et les innombrables déchets techniques. Les insuffisances techniques de certains joueurs, dont de nombreuses recrues de l’intersaison, la nonchalance de certains anciens ayant la tête ailleurs accentuent les difficultés de l’Aigle noir confronté au récurrent problème de la déconcentration à des moments importants de la partie. Croyant avoir fait l’essentiel, les camarades oubliant que le match n’est bouclé qu’à l’ultime de coup de sifflet du directeur de jeu, s’oublient, encaissent un autre but à la 90’ d’une joute dominée de fond en comble par des Sétifiens plus entreprenants.
En prenant le meilleur sur un autre mal classé, les hommes de Kouki mettent fin à la saignée, s’offrent un bol d’air tombant à point nommé. Intervenant à un moment crucial de l’exercice, le premier succès de l’Aigle noir, version Kouki, permet à tous les acteurs de l’ESS de reprendre leur souffle, de retaper le moral, de travailler dans le calme, et de préparer les prochaines échéances dans une certaine quiétude. Même si le plus dur reste à faire, les Ententistes, qui n’ont pas encore ramené le moindre point de l’extérieur, sont appelés à confirmer ce sursaut. Pour ce faire, ils devront bien négocier les étapes du PAC, puis du CSC prévu hors du mythique stade du 8 Mai 1945 qui a beaucoup vibré, samedi.