Célébration de l’Aïd El-Fitr à Béjaïa

Une fête pour consolider les liens

Les Béjaouis ont célébré comme chaque année la fête religieuse du Aïd El-Fitr mercredi et jeudi dernier sans, évidemment, se détourner des habitudes et des coutumes ancestrales .

La première journée a été marquée par la prière de l’Aïd dans toutes les mosquées de la wilaya qui étaient, à l’occasion, pleines à craquer par le fidèles qui étaient habillés, pour la majorité, par des qamis ou burnous . A la fin de la prière qui était suivie des prêches qui ont duré un peu plus d’une demi-heure, les fidèles ont échangé leurs vœux et regagner leurs domiciles.

Les autorités de wilaya à leur tête le wali, le président de l’APW et le directeur des affaires religieuses, entres autres, ont également formulé leurs vœux de l’Aïd aux fidèles à la mosquée El-Kawther du chef-lieu ou ils ont accompli la prière de l’Aïd.

La fête a, réellement, commencé surtout pour les enfants qui se sont empressés à exhiber leurs tenues neuves ou accompagner leurs parents pour visiter leurs proches.

Certains ont choisi d’attendre l’après-midi et le deuxième jour de l’Aïd pour rendre visite aux proches et d’autres sont restés chez-eux pour recevoir leurs proches pendant que les enfants, habillés avec leurs habits neufs, jouaient dans les quartiers dans une ambiance très bruyante. Les visites familiales se sont poursuivis pendant trois jours voire quatre pour certains comme Mohamed, un quadragénaire qui ne veut surtout pas oublier les habitudes de son défunt père.

Manière, sans doute, à lui de lui rendre hommage en restant fidèle et poursuivre sur ses traces. Des coutumes que beaucoup de gens ont gardé afin de transcender les clivages, oublier les différends, pardonner, partager des moments de joie avec les proches et ouvrir de nouvelles pages avec eux et avec les voisins sur fond d’un rapprochement de Dieu pour avoir sa grâce. Les échanges de vœux n’ont pas arrêté d’autant que le transport de voyageurs était, en général, disponible au chef-lieu de Béjaïa ou dans les autres centres urbains de la wilaya dont la vallée de Soummam, à Akbou, Sidi-Aïch, Oued-Amizour, El-Kseur, Tazmalt, Ighil-Ali et Ouzellaguen, entre autres, et à l’Est de la wilaya surtout dans l’après-midi du premier jour.

La situation s’est, sensiblement, normalisée le deuxième jour de la fête avec l’entrée en service des transporteurs qui n’ont pas été réquisitionnés par la direction des transports qui a, à l’occasion, déployé 04 brigades pour contrôler le niveau d’application et la disponibilité réelle du transport en commun et intervenir en cas de défaillance voire sanctionner ceux, parmi les transporteurs, qui n’ont pas daigné suivre les consignes émises la veille de l’Aïd.

Le deuxième jour a particulièrement, été marqué par un temps pluvieux qui a réjoui les gens surtout agriculteurs de la région qui attendaient ces apports pour sauver leurs cultures. Même chose pour la direction du commerce et de la promotion des exportations (DCPE) qui a mobilisé ses agents et ses inspecteurs sur le terrain notamment, à la gare routière afin de vérifier si les 1065 commerces de différentes activités (dont 123 boulangeries, 09 semouleries 06 unités de production d’eau minérale) réquisitionnés pour assurer la permanence durant les jours de fêtes ont répondu à l’appel.

Il s’agit aussi de s’assurer de l’application des consignes ou non et, par ricochet, sanctionner ceux qui n’ont pas suivi le programme élaboré et les réquisitions adressées aux concernées en vue de permettre aux citoyens de s’approvisionner en produits alimentaires et autres. Cela a permis aux citoyens de faire leurs achats et offrir lors des visites de leurs proches.

Cependant, certains produits agricoles : fruits et légumes ont flambé de manière ahurissante. Certains grossistes ont profité l’occasion pour augmenter les prix des produits et ils ont été suivi par des détaillants. Les haricots verts ont été cédés mardi après-midi dans la vallée de la Soummam à 600 et 700 DA et les navets ont été vendus à 400 et 450 DA. La spéculation sur les prix a touché d’autres produits comme la courgette qui a été affichée entre 140 et 160 DA, la carotte à 120 DA, la pomme de terre à 100 DA, les oignons à 120 DA, la tomate entre à 120 et 140 DA.

S’agissant des fruits, le prix de la banane a grimpé à 480 voire à 500 DA, les oranges à 220 voire plus, la pomme locale à 450 DA et plus pour la pomme de qualité supérieur dont les prix sont inabordables. Les autres fruits et légumes ont, relativement, flambé aussi.

Une situation qui a mis à mal les gens qui ont beaucoup jasé. Côtés sécurité, une intense présence policière a, particulièrement, été remarquée. Un plan a été établi par la sûreté de wilaya afin de garantir la sécurité des biens, des personnes et réguler la circulation routière dans les villes et éviter les accidents de la route.

Les services nettoiement ont, également, poursuivi leur programme normalement. Une intense activité de solidarité a été remarquée tout au long de deux jours de fête. Elle a été menée par le mouvement associatif local et els autorités de wilaya. Des visites ont été rendues aux cancéreux, aux personnes âgées et enfants malades hospitalisés dans les hôpitaux de la région et à l’auberge des personnes âgées.