Lourde peine requise contre l’ancien wali de Djelfa

L’ancien wali de Djelfa, Hamana Guenfaf, a comparu, hier, devant le pôle pénal spécialisé près le tribunal de Sidi M’hamed, à Alger, pour avoir affecté, «illégalement», au moins 16 parcelles et concessions industrielles et agricoles à des opérateurs privés durant son mandat entre 2017 et 2019.

D’emblée, le wali nie les faits et explique qu’il avait accéléré les procédures d’octroi des parcelles de terrain, pour «débloquer» la situation de l’investissement dans sa wilaya, qui souffrait, dit-il, du chômage et de la pauvreté. Le juge l’interroge sur «sa célérité» dans les procédures d’octroi «sans respect de la réglementation».

L’ex-wali insiste sur «l’urgence». «Je n’ai jamais donné d’instruction. Peut-être que mes écrits ont été mal compris par mes subordonnés. Il y a eu malentendu.» Le juge cite une série de parcelles, de terrain que l’ancien wali a affectées, à commencer par celle de 20 000 ha.

«Elle se trouve au sud de la wilaya. Il faut trouver des investisseurs pour mettre leur argent dans cette région. Elle fait partie des zones d’ombre où les gens vivent dans des conditions très difficiles.

Elle est limitrophe de Touggourt, loin du chef-lieu de 300 km», précise le prévenu. Sur les parcelles affectées sans avis des services techniques, en tant que concessions agricoles et industrielles, de 4500 m2, 46 000 m2 et de plus de 2000 m2, le prévenu déclare : «Je l’ignore.» Le magistrat l’interroge sur la célérité de la procédure. Le prévenu répond : «La procédure est légale.

J’ai installé une commission dans laquelle aussi bien l’administration que les investisseurs étaient représentés…» Le magistrat : «Depuis quand les investisseurs prenaient-ils part aux travaux de l’administration ?» Le prévenu : «C’était une commission consultative.» Le wali cède sa place à son ancien secrétaire général, Amar Hadj Moussa, lui aussi poursuivi pour «abus de fonction» et «octroi d’indus avantages».

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